Breton dixit, Actéon fecit (Jean-Michel Alberola) : Différence entre versions

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''Ce que Breton a dit, Actéon l’a fait''  
 
''Ce que Breton a dit, Actéon l’a fait''  
Dans cette œuvre qui célèbre l’idée de la transformation, Alberola reprend à Breton l’idée de la femme-animal, figure serpentine pareille à celle de Mélusine, et fait se terminer le corps arqué de la femme par un masque d’antilope, qui s’inspire plus probablement ici de ceux des Dogons. Il faut y voir à la fois la métamorphose en cerf du curieux Actéon – prête-nom que Jean-Michel Alberola utilise parfois pour signer ses œuvres – et aussi la perpétuelle transformation des formes de l’histoire de l’art en de nouvelles créations. Dans cet hommage complexe au théoricien du surréalisme, l’artiste mêle références distanciées – en parodiant Le Penseur, de Rodin(5) – et reconnaissance des apports formels du surréalisme et de l’art africain. Composée de morceaux d’œuvres et d’objets choisis dans l’univers visuel d’André Breton et subtilement agencés, cette œuvre traduit la définition de la beauté que donnait Breton à Nadja : « ni dynamique, ni statique(6)», c’est-à-dire consciente et respectueuse de l’héritage qu’elle porte, mais inscrite, toujours, dans le flux perpétuel de l’évolution des formes.  
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Dans cette œuvre qui célèbre l’idée de la transformation, Alberola reprend à Breton l’idée de la femme-animal, figure serpentine pareille à celle de Mélusine, et fait se terminer le corps arqué de la femme par un masque d’antilope, qui s’inspire plus probablement ici de ceux des Dogons. Il faut y voir à la fois la métamorphose en cerf du curieux Actéon – prête-nom que Jean-Michel Alberola utilise parfois pour signer ses œuvres – et aussi la perpétuelle transformation des formes de l’histoire de l’art en de nouvelles créations. Dans cet hommage complexe au théoricien du surréalisme, l’artiste mêle références distanciées – en parodiant Le Penseur, de Rodin(5) – et reconnaissance des apports formels du surréalisme et de l’art africain. Composée de morceaux d’œuvres et d’objets choisis dans l’univers visuel d’André Breton et subtilement agencés, cette œuvre traduit la définition de la beauté que donnait Breton à Nadja : « ni dynamique, ni statique(6)», c’est-à-dire consciente et respectueuse de l’héritage qu’elle porte, mais inscrite, toujours, dans le flux perpétuel de l’évolution des formes. <br />
 
Coline Davenne, 2016
 
Coline Davenne, 2016
 
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Version du 28 juillet 2016 à 15:34

Œuvre

TitreBreton dixit, Actéon fecit
Naturepérenne
Domainesculpture, sculpture monumentale
Matériaubronze
Précision sur les matériauxbronze
Hauteur (m)4,5
Largeur (m)1
Mots clésCommande publique

Site

Latitude/Longitude43° 15′ 02″ N
5° 23′ 22″ E

ATLAS






















Fichier:2A05178.jpg