Les Bienvenus (Louise Bourgeois) : Différence entre versions

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|notice_augmentee=''Les Bienvenus'' de Louise Bourgeois (1911-2010) sont une sculpture installée dans le parc de la mairie de la ville de Choisy-le-Roi, depuis 1996. Elle se présente sous la forme de deux éléments en fonte d’aluminium, l’un qualifié par l’artiste de « femelle » et l’autre de « mâle », suspendus chacun par un câble à un platane centenaire (1). \n<br />\nChaque élément consiste en une forme oblongue enveloppée par une moulure \nserpentine. Cette dernière se termine par un mousqueton qui permet d’accrocher le \nfil. L’élément « femelle » est légèrement plus arrondi que l’élément « mâle », \nrappelant l’iconographie des Vénus primitives. \nAfin de réaliser ces formes, à la fois organiques et géométriques, l’artiste s’est \ninspirée des nids d’un oiseau du Sud-Est asiatique, la fauvette-couturière. Cette \nespèce construit son nid en cousant de larges feuilles à l’aide de fils de soie \nd’araignée ou de fils industriels dérobés dans les habitations. L’artiste avait utilisé \nce thème pour la première fois en 1963 pour sa ''Fée couturière'', exposée en 1965 \ndans les jardins du musée Rodin lors du Salon de la Jeune Sculpture. \nConcernant ''Les Bienvenus'', Louise Bourgeois évoque « deux cœurs \nsuspendus(2) » faisant référence à un couple dont l’amour se renouvelle en \npermanence. En effet, chaque élément peut légèrement tourner et se balancer sur \nlui-même, présentant ainsi différents aspects aux promeneurs du parc. Avec cette \ninstallation, elle propose une solution à la question du mouvement dans la \nsculpture, qui n’est pas ici mécanique, comme dans les œuvres de Jean Tinguely, \npar exemple, mais initié par le souffle du vent. \nLouise Bourgeois a passé six heureuses années de son enfance (1912-1918) à \nChoisy-le-Roi, où les femmes de son entourage pratiquaient déjà le ravaudage de \ntapisseries. Si le fil, référence autobiographique explicite, peut parfois paraître \ninquiétant lorsqu’il est associé, dans d’autres œuvres de l’artiste, à l’araignée (''Spider'', 1997) ou au pendu (''Cellule XXVI'', 2003), il est ici convoqué comme élément de constitution d’un abri, d’un lieu de protection. Il ranime la présence \nbienveillante et protectrice de la mère, non sans renoncer à une certaine fragilité.\nLe titre de l’œuvre témoigne de la volonté de Louise Bourgeois de créer un havre de paix pour les couples s’unissant à la mairie ainsi que pour toutes les personnes amenées à s’installer à Choisy-le-Roi, quelle que soit leur origine(3). Le thème de l’accueil est particulièrement cher à l’artiste, ayant elle-même immigré aux États-Unis à partir de 1938. Avec cette œuvre, l’histoire personnelle rejoint l’histoire collective et l’autobiographie, l’ambition politique. Deux autres œuvres de Louise Bourgeois sont exposées dans l’espace public en France : l’une est installée à la Bibliothèque nationale de France (''Toi et Moi'', 1996), l’autre au jardin des Tuileries (''The Welcoming Hands'', 1996). \n<br/>\nHélène Gheysens, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016<br />\n<small><br />\n<small>\n1- Ce dernier a remplacé le tilleul originel à la suite de la tempête de décembre \n1999.\n2- Jerry Gorovoy, Marie-Laure Bernadac, Robert Storr et Louise Bourgeois, ''Les \nBienvenus à Choisy-le-Roi. Louise Bourgeois : chronique d’une commande \npublique'', Île-de-France, Drac, 1996.\n3- ''Ibid''.<br/>\n</small>\n<small>'''Bibliographie'''<br />\nDossier d’œuvre, Centre national des arts plastiquess.\nJerry Gorovoy, Marie-Laure Bernadac, Robert Storr et Louise Bourgeois, ''Les \npublique'', Île-de-France, Drac, 1996. \nAnonyme, « La Journée : Demain », ''Le Figaro'', 9 avril 1996. \nAnnick Colonna-Cesari, « Que fait l’État de notre argent ? », ''L’Express'', 23 mai \n1996. \nHenri-François Debailleux, « Commande : Louise Bourgeois », ''Libération'', 19 \navril 1996. \nMarie-Anne Gairaud, « Des sculptures géantes tombent des arbres », ''Le \nParisien'', 10 avril 1996. \nChristian Grente et Chiristian Porte, « Le retour de Louise Bourgeois à Choisy-le-\nRoi », ''N.I.'', 1996. \nRoxanne Hodes, « La sculpture sur un arbre perché », ''L’Événement du jeudi'', 25 \navril au 1er mai 1996. \nCarmelo Strano, « De la France à la France », ''L’Arca International'', juin 1996. \nMaïten Bouisset, « Bourgeois Louise - (1911-2010) », Encyclopædia Universalis [en \nligne], consulté le 5 avril 2016, http://www.universalis.fr/encyclopedie/louise-\nbourgeois/
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|notice_augmentee=''Les Bienvenus'' de Louise Bourgeois (1911-2010) sont une sculpture installée dans le parc de la mairie de la ville de Choisy-le-Roi, depuis 1996. Elle se présente sous la forme de deux éléments en fonte d’aluminium, l’un qualifié par l’artiste de « femelle » et l’autre de « mâle », suspendus chacun par un câble à un platane centenaire (1). \n<br />\nChaque élément consiste en une forme oblongue enveloppée par une moulure \nserpentine. Cette dernière se termine par un mousqueton qui permet d’accrocher le \nfil. L’élément « femelle » est légèrement plus arrondi que l’élément « mâle », \nrappelant l’iconographie des Vénus primitives. \nAfin de réaliser ces formes, à la fois organiques et géométriques, l’artiste s’est \ninspirée des nids d’un oiseau du Sud-Est asiatique, la fauvette-couturière. Cette \nespèce construit son nid en cousant de larges feuilles à l’aide de fils de soie \nd’araignée ou de fils industriels dérobés dans les habitations. L’artiste avait utilisé \nce thème pour la première fois en 1963 pour sa ''Fée couturière'', exposée en 1965 \ndans les jardins du musée Rodin lors du Salon de la Jeune Sculpture. \nConcernant ''Les Bienvenus'', Louise Bourgeois évoque « deux cœurs \nsuspendus(2) » faisant référence à un couple dont l’amour se renouvelle en \npermanence. En effet, chaque élément peut légèrement tourner et se balancer sur \nlui-même, présentant ainsi différents aspects aux promeneurs du parc. Avec cette \ninstallation, elle propose une solution à la question du mouvement dans la \nsculpture, qui n’est pas ici mécanique, comme dans les œuvres de Jean Tinguely, \npar exemple, mais initié par le souffle du vent. \nLouise Bourgeois a passé six heureuses années de son enfance (1912-1918) à \nChoisy-le-Roi, où les femmes de son entourage pratiquaient déjà le ravaudage de \ntapisseries. Si le fil, référence autobiographique explicite, peut parfois paraître \ninquiétant lorsqu’il est associé, dans d’autres œuvres de l’artiste, à l’araignée (''Spider'', 1997) ou au pendu (''Cellule XXVI'', 2003), il est ici convoqué comme élément de constitution d’un abri, d’un lieu de protection. Il ranime la présence \nbienveillante et protectrice de la mère, non sans renoncer à une certaine fragilité.\nLe titre de l’œuvre témoigne de la volonté de Louise Bourgeois de créer un havre de paix pour les couples s’unissant à la mairie ainsi que pour toutes les personnes amenées à s’installer à Choisy-le-Roi, quelle que soit leur origine(3). Le thème de l’accueil est particulièrement cher à l’artiste, ayant elle-même immigré aux États-Unis à partir de 1938. Avec cette œuvre, l’histoire personnelle rejoint l’histoire collective et l’autobiographie, l’ambition politique. Deux autres œuvres de Louise Bourgeois sont exposées dans l’espace public en France : l’une est installée à la Bibliothèque nationale de France (''Toi et Moi'', 1996), l’autre au jardin des Tuileries (''The Welcoming Hands'', 1996). \n<br/>\nHélène Gheysens, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016<br />\n<small><br />\n<small>\n1- Ce dernier a remplacé le tilleul originel à la suite de la tempête de décembre \n1999.\n2- Jerry Gorovoy, Marie-Laure Bernadac, Robert Storr et Louise Bourgeois, ''Les \nBienvenus à Choisy-le-Roi. Louise Bourgeois : chronique d’une commande \npublique'', Île-de-France, Drac, 1996.\n3- ''Ibid''.<br/>\n</small>\n<small>'''Bibliographie'''<br />\nDossier d’œuvre, Centre national des arts plastiques.\nJerry Gorovoy, Marie-Laure Bernadac, Robert Storr et Louise Bourgeois, ''Les \npublique'', Île-de-France, Drac, 1996. \nAnonyme, « La Journée : Demain », ''Le Figaro'', 9 avril 1996. \nAnnick Colonna-Cesari, « Que fait l’État de notre argent ? », ''L’Express'', 23 mai \n1996. \nHenri-François Debailleux, « Commande : Louise Bourgeois », ''Libération'', 19 \navril 1996. \nMarie-Anne Gairaud, « Des sculptures géantes tombent des arbres », ''Le \nParisien'', 10 avril 1996. \nChristian Grente et Chiristian Porte, « Le retour de Louise Bourgeois à Choisy-le-\nRoi », ''N.I.'', 1996. \nRoxanne Hodes, « La sculpture sur un arbre perché », ''L’Événement du jeudi'', 25 \navril au 1er mai 1996. \nCarmelo Strano, « De la France à la France », ''L’Arca International'', juin 1996. \nMaïten Bouisset, « Bourgeois Louise - (1911-2010) », Encyclopædia Universalis [en \nligne], consulté le 5 avril 2016, http://www.universalis.fr/encyclopedie/louise-\nbourgeois/
 
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Version du 1 septembre 2020 à 18:05

Œuvre

TitreLes Bienvenus
Description
Sculpture en deux éléments, l'un mâle et l'autre femelle, dont les formes évoquent le nid de la fauvette-couturière, tous deux sont suspendus aux branches d'un platane centenaire
Naturepérenne
Domainesculpture
Matériaualuminium
Précision sur les matériauxFonte d'aluminium
Hauteur (m)1,6
Profondeur (m)1,12
Largeur (m)0,76
Précision sur les dimensionsdimension deuxième élément : 1,55 x 1,09 x 0,81 m
Sujet représenténid
Mots clésCommande publique

Site

Latitude/Longitude48° 45′ 45″ N
2° 24′ 32″ E

ATLAS









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Fichier:Bourgeois les bienvenus.jpg