De l’autre côté (Stéphane Thidet) : Différence entre versions

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[[Catégorie:Notices d'œuvre]]
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Version actuelle en date du 16 janvier 2020 à 18:28

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La façade de l’ancienne Chartreuse de Bonnefoy est posée en plein champ au milieu d’un paysage fort, comme une brèche cachée dans les courbes des Monts d’Ardèche. Elle évoque un joyau au milieu d’un écrin qui voudrait jalousement le garder pour lui seul.

Ce fragment de façade semble tenir debout par magie, et laisse deviner l’ampleur que devait avoir le bâtiment avant sa quasi totale disparition.

Par une intervention assez minimaliste, Stéphane Thidet a souhaité accentuer le caractère surréel de ce site : là où se trouvaient autrefois une porte et des fenêtres sont insérés sept grands miroirs sérigraphiés. Légèrement inclinés selon des angles différents, ils reflètent le paysage qui pénètre littéralement dans les embrasures de pierre, créant une impression de transparence troublante. Cette oeuvre qui fait corps avec le bâti joue sur la transparence et le reflet du passage du temps et des saisons sur l’architecture.

Œuvre

TitreDe l’autre côté
Description
La façade de l’ancienne Chartreuse de Bonnefoy est posée en plein champ au milieu d’un paysage fort, comme une brèche cachée dans les courbes des Monts d’Ardèche. Elle évoque un joyau au milieu d’un écrin qui voudrait jalousement le garder pour lui seul. Ce fragment de façade semble tenir debout par magie, et laisse deviner l’ampleur que devait avoir le bâtiment avant sa quasi-totale disparition.


Par une intervention assez minimaliste, Stéphane Thidet a souhaité accentuer le caractère surréel de ce site : là où se trouvaient autrefois une porte et des fenêtres sont insérés sept grands miroirs. Légèrement inclinés, ils reflètent le paysage qui pénètre littéralement dans les embrasures de pierre, créant une impression de transparence troublante. Cette oeuvre qui fait corps avec le bâti joue sur un effet de transparence en même temps que sur le reflet du passage du temps et des saisons.


« Témoin de l’ordre des Chartreux, on devine tout de suite que la fonction de ce bâtiment n’était pas d’être tourné vers l’extérieur, ni d’entrer en dialogue avec autrui. Mais aujourd’hui, tout ce qui pouvait être fermé reste ouvert : portes et fenêtres ont perdu leur rôle. Avec la volonté de ne rajouter quasiment rien d’autre que ce qui est déjà présent, j’ai souhaité opérer une intervention qui permettrait à ce fragment de ruine d’entrer en dialogue avec le monde extérieur, la lumière, les arbres, l’herbe, la neige, la brume. Je souhaite que la lumière s’y reflète, comme un appel lointain, un éclat. » Stéphane Thidet
Date2017
Naturepérenne
Domaineinstallation
Matériaumiroir
Mots clésmiroir
CommissaireDavid Moinard
Partenaires privésLes miroirs ont été fabriqués par La Miroiterie de l’Ouvèze (Privas) et posés par Pro’Corde (La Voulte-sur-Rhône) et CGC Levage.

Site

RégionArdèche
Détails sur le site
Située à 1310 m d’altitude, dominée par les 1753 m du site classé du Mézenc, la Chartreuse de Bonnefoy, plus haute chartreuse de France, fut fondée en 1156 dans un site d’accès difficile et au climat rude qui répondait à l’idéal de solitude, de pauvreté et d’austérité prôné par l’ordre des Chartreux. Elle connut maints pillages, destructions et reconstructions successives, fut en butte aux destructions de la guerre de Cent Ans et des guerres de religion, puis à un incendie au XVIIIe siècle.

À la Révolution française, les religieux sont dispersés, les bâtiments vendus comme bien national. Ils seront dépecés dans les années 1840, les pierres vendues jusqu’au portail de l’église. Seuls la façade du portique d’entrée datant du XVIIIe siècle, le clocher de l’église et le prieuré restent en place.
Accès
la Chartreuse de Bonnefoy est située au bord de la D377. On y accède depuis les Estables ou le Gerbier par la D378 ou depuis Sainte-Eulalie et le Béage par la D122. Dans tous les cas, le croisement avec la D377 est indiqué.
Latitude/Longitude44° 52′ 11″ N
4° 10′ 35″ E