Sans titre (Jean Stern, Lyon, 1990) : Différence entre versions

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|notice_augmentee=Artiste, Jean Stern est également professeur à l’école d’art de Genève (HEAD), dans la ville même où il a obtenu son diplôme à l’École Supérieure d’Art Visuel, après avoir étudié à Berlin et à l’École des Beaux-Arts de Saint-Etienne. Que ce soit par son oeuvre ou par son enseignement, il interroge la notion de contextualisation, la relation entre l’oeuvre, le site et le regardeur, entre l’art et l’espace public, comme dans l’ouvrage publié avec ses élèves, Sans le socle. Selon lui, le site fait partie de l’oeuvre, qui tire son essence du lieu dans lequel elle s’inscrit, devenant un « territoire ouvert », un « instrument de dérive », permettant ainsi de lire à la fois l’oeuvre et le site. « La contextualisation de l’oeuvre est centrale. Cette notion opère tant dans le paysage que dans la friche industrielle et jusque dans l’espace d’exposition, tous lieux entendus comme parties prenantes de l’oeuvre. » \nL’oeuvre qu’il a réalisée dans le cadre du 1% artistique lors de la construction du site Monod de l’École normale supérieure de Lyon, intervient sur les accès aux amphithéâtres, chemin emprunté quotidiennement par les élèves de ce site. Cette immersion dans le quotidien a séduit l’artiste. Face à son oeuvre, il nous interpelle avec humour : « Vous ne voyez rien ? C’est normal ». Jean Stern prône une volonté d’autosuffisance des marquages, qui pourraient dès lors se substituer aux affiches et garder une fonction utilitaire. Son oeuvre consiste en deux groupes de tôles galvanisées convexes, fixées sur les modules carrés du mur, en alternance avec des surfaces peintes. Ces surfaces peintes créent une véritable illusion de relief, un effet de concavité qui trompe les sens.À première vue, difficile de comprendre qu’il s’agisse de peinture et non d’un autre module de tôle. Le bois même qui encadre la tôle revêt une dimension esthétique, puisqu’il est inutile dans l’assemblage : il sert seulement à créer une illusion de tension. Ce jeu sur les matériaux entre en résonance avec les gaines techniques proches, au rythme de la modulation architecturale du bâtiment, révélant l’intégration de l’oeuvre dans son lieu. Jean Stern a conçu son oeuvre en travaillant avec les plans du bâtiment, véritable contrainte. Cet effet de trompe-l’oeil, de continuité avec le bâti, mêle ainsi art, technique industrielle par sa fabrication et sa production d’assemblage, pensée architecturale, et même discipline scientifique. En effet, l’artiste a puisé l’idée d’ondulation des matériaux qui s’oppose à l’espace rigoureux, géométrique, dans l’objet même des études auxquelles est consacré le bâtiment : la physique. Par la complexité de l’usage des matériaux, Jean Stern introduit ainsi dans un espace quotidien, utilitaire, un véritable trompe-l’oeil qui se dissimule lui-même par son intégration au bâtiment. \nCartel détaillé réalisé par Juliette Degennes dans le cadre de la master-class « patrimoine artistique de l’ENS de Lyon » 2015 – Histoire de l’art – ARTS / Affaires culturelles
 
|notice_augmentee=Artiste, Jean Stern est également professeur à l’école d’art de Genève (HEAD), dans la ville même où il a obtenu son diplôme à l’École Supérieure d’Art Visuel, après avoir étudié à Berlin et à l’École des Beaux-Arts de Saint-Etienne. Que ce soit par son oeuvre ou par son enseignement, il interroge la notion de contextualisation, la relation entre l’oeuvre, le site et le regardeur, entre l’art et l’espace public, comme dans l’ouvrage publié avec ses élèves, Sans le socle. Selon lui, le site fait partie de l’oeuvre, qui tire son essence du lieu dans lequel elle s’inscrit, devenant un « territoire ouvert », un « instrument de dérive », permettant ainsi de lire à la fois l’oeuvre et le site. « La contextualisation de l’oeuvre est centrale. Cette notion opère tant dans le paysage que dans la friche industrielle et jusque dans l’espace d’exposition, tous lieux entendus comme parties prenantes de l’oeuvre. » \nL’oeuvre qu’il a réalisée dans le cadre du 1% artistique lors de la construction du site Monod de l’École normale supérieure de Lyon, intervient sur les accès aux amphithéâtres, chemin emprunté quotidiennement par les élèves de ce site. Cette immersion dans le quotidien a séduit l’artiste. Face à son oeuvre, il nous interpelle avec humour : « Vous ne voyez rien ? C’est normal ». Jean Stern prône une volonté d’autosuffisance des marquages, qui pourraient dès lors se substituer aux affiches et garder une fonction utilitaire. Son oeuvre consiste en deux groupes de tôles galvanisées convexes, fixées sur les modules carrés du mur, en alternance avec des surfaces peintes. Ces surfaces peintes créent une véritable illusion de relief, un effet de concavité qui trompe les sens.À première vue, difficile de comprendre qu’il s’agisse de peinture et non d’un autre module de tôle. Le bois même qui encadre la tôle revêt une dimension esthétique, puisqu’il est inutile dans l’assemblage : il sert seulement à créer une illusion de tension. Ce jeu sur les matériaux entre en résonance avec les gaines techniques proches, au rythme de la modulation architecturale du bâtiment, révélant l’intégration de l’oeuvre dans son lieu. Jean Stern a conçu son oeuvre en travaillant avec les plans du bâtiment, véritable contrainte. Cet effet de trompe-l’oeil, de continuité avec le bâti, mêle ainsi art, technique industrielle par sa fabrication et sa production d’assemblage, pensée architecturale, et même discipline scientifique. En effet, l’artiste a puisé l’idée d’ondulation des matériaux qui s’oppose à l’espace rigoureux, géométrique, dans l’objet même des études auxquelles est consacré le bâtiment : la physique. Par la complexité de l’usage des matériaux, Jean Stern introduit ainsi dans un espace quotidien, utilitaire, un véritable trompe-l’oeil qui se dissimule lui-même par son intégration au bâtiment. \nCartel détaillé réalisé par Juliette Degennes dans le cadre de la master-class « patrimoine artistique de l’ENS de Lyon » 2015 – Histoire de l’art – ARTS / Affaires culturelles
 
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Version du 2 juillet 2020 à 21:10

Notice+

Artiste, Jean Stern est également professeur à l’école d’art de Genève (HEAD), dans la ville même où il a obtenu son diplôme à l’École Supérieure d’Art Visuel, après avoir étudié à Berlin et à l’École des Beaux-Arts de Saint-Etienne. Que ce soit par son oeuvre ou par son enseignement, il interroge la notion de contextualisation, la relation entre l’oeuvre, le site et le regardeur, entre l’art et l’espace public, comme dans l’ouvrage publié avec ses élèves, Sans le socle. Selon lui, le site fait partie de l’oeuvre, qui tire son essence du lieu dans lequel elle s’inscrit, devenant un « territoire ouvert », un « instrument de dérive », permettant ainsi de lire à la fois l’oeuvre et le site. « La contextualisation de l’oeuvre est centrale. Cette notion opère tant dans le paysage que dans la friche industrielle et jusque dans l’espace d’exposition, tous lieux entendus comme parties prenantes de l’oeuvre. »
L’oeuvre qu’il a réalisée dans le cadre du 1% artistique lors de la construction du site Monod de l’École normale supérieure de Lyon, intervient sur les accès aux amphithéâtres, chemin emprunté quotidiennement par les élèves de ce site. Cette immersion dans le quotidien a séduit l’artiste. Face à son oeuvre, il nous interpelle avec humour : « Vous ne voyez rien ? C’est normal ». Jean Stern prône une volonté d’autosuffisance des marquages, qui pourraient dès lors se substituer aux affiches et garder une fonction utilitaire. Son oeuvre consiste en deux groupes de tôles galvanisées convexes, fixées sur les modules carrés du mur, en alternance avec des surfaces peintes. Ces surfaces peintes créent une véritable illusion de relief, un effet de concavité qui trompe les sens.À première vue, difficile de comprendre qu’il s’agisse de peinture et non d’un autre module de tôle. Le bois même qui encadre la tôle revêt une dimension esthétique, puisqu’il est inutile dans l’assemblage : il sert seulement à créer une illusion de tension. Ce jeu sur les matériaux entre en résonance avec les gaines techniques proches, au rythme de la modulation architecturale du bâtiment, révélant l’intégration de l’oeuvre dans son lieu. Jean Stern a conçu son oeuvre en travaillant avec les plans du bâtiment, véritable contrainte. Cet effet de trompe-l’oeil, de continuité avec le bâti, mêle ainsi art, technique industrielle par sa fabrication et sa production d’assemblage, pensée architecturale, et même discipline scientifique. En effet, l’artiste a puisé l’idée d’ondulation des matériaux qui s’oppose à l’espace rigoureux, géométrique, dans l’objet même des études auxquelles est consacré le bâtiment : la physique. Par la complexité de l’usage des matériaux, Jean Stern introduit ainsi dans un espace quotidien, utilitaire, un véritable trompe-l’oeil qui se dissimule lui-même par son intégration au bâtiment.
Cartel détaillé réalisé par Juliette Degennes dans le cadre de la master-class « patrimoine artistique de l’ENS de Lyon » 2015 – Histoire de l’art – ARTS / Affaires culturelles

Œuvre

TitreSans titre
Description
L'Oeuvre conçus comme in situ dialogue avec l'architecture du bâtiment qu'elle imite dans un jeu de trompe l’œil.
Date1990
Naturepérenne
Programme1% artistique
Numéro d'inventaire2016.0.15
État de conservationbon état
Précision sur l'état de conservationempoussièrement, salissures
Périodeart contemporain
Domainearchitecture, œuvre en 3 dimensions, relief, sculpture monumentale
Couleurgris, gris acier, noir
Matériaubois, métal, peinture
Précision sur les matériauxTôle galvanisé, peinture acrylique, bois
Techniquespeinture murale
CommanditaireENS Lyon
PropriétaireENS Lyon

Site

LieuÉcole normale supérieure de Lyon
Adresse46 Allée d'Italie
Code postal69007
VilleLyon
DépartementRhône
RégionRhône-Alpes
PaysFrance
Détails sur le site
site MONOD
PMRsite accessible aux personnes à mobilité réduite
URLs
Latitude/Longitude45° 43′ 47″ N
4° 49′ 38″ E

Artiste

ATLAS

Construction / installation / Montage





« empoussièrement, salissures » ne fait pas partie des valeurs possibles (éclats, cassures, usure de la surface, empoussièrement, encrassement dû à la pollution, salissures, déjections animales, traces d'oxydation, trous d'insectes (infestation ancienne), trous d'insectes (infestation active), mutilations (vandalisme), tags, parties manquantes, fentes/fissures, humidité, mousses/champignons/dépôts naturels) pour cette propriété.

















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