Terrasses de la Terre et de l'Air (Etienne-Martin) : Différence entre versions

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|notice_augmentee=Étienne-Martin, auteur d’œuvres monumentales abstraites et à la matérialité brute, a sculpté la série des « Demeures », qui débute en 1954 et dont la dernière œuvre, ''Terrasses de la Terre et de l’Air'', fut achevée en 1989. Elle est emblématique d’un travail formellement inclassable, empreint d’une réflexion qui allie archétypes et mythologie individuelle(1).<br />\nSur la place du 1er-Mai de Clermont-Ferrand, ''Terrasses de la Terre et de l’Air'' ou ''Demeure no 20'' désigne à la fois les sculptures disposées en cercle, imposantes, irrégulières et rugueuses, et l’aménagement paysager au centre duquel elles sont installées. Clef de voûte des « Demeures », l’ensemble des six bronzes monumentaux a été conçu en plâtre sur bâti de bois dès 1973. Remanié en 1984 et aujourd’hui conservé par le Centre national des arts plastiques(2), c’est avec la commande conjointe de la délégation aux Arts plastiques et de la Ville que le plâtre originel pourra enfin être réalisé en bronze et installé, en 1989. Pour ces six pièces particulièrement complexes et massives, la fonte à cire perdue, par la Fonderie de Coubertin, fut une prouesse technique et la toute première utilisation de cet alliage de bronze inoxydable aux reflets argentés(3).<br />\nEn effet, si certaines de ses « Demeures » ont été sculptées en bois, d’autres, comme celle-ci, ont été modelées mais conservent une logique de soustraction de la matière. La ''Demeure no 20'', quoique ''a priori'' abstraite, laisse apparaître des fragments de visage dans certains de ses évidements(4). Isolée sur une plateforme au milieu d’un plan d’eau carré de 2 500 m2, c’est une œuvre à arpenter, à pénétrer et à explorer. Pour Étienne-Martin, l’accès au centre de l’œuvre est nécessaire à sa découverte, et la traversée de ce bassin permise par quatre allées revêt un aspect initiatique. <br />\nÀ l’origine des « Demeures » pourrait se trouver la maison familiale, à Loriol, dans laquelle Étienne-Martin a grandi et qui fut vendue au décès de ses parents. Objet de projection pour l’enfant, elle est ensuite devenue pour l’artiste un souvenir hautement symbolique où rechercher la relation fondamentale et comme utérine entre l’homme et son foyer. C’est un lieu de passage entre la lumière extérieure et la force souterraine qu’Étienne-Martin a conçu avec les ''Terrasses de la Terre et de l’Air'', rappelant la circulation d’énergie qui est pour lui commune à la demeure, à l’arbre et à l’homme. La terre et l’air sont complétés par le carré d’eau miroitante, qui prend un rôle d’interface, et par « un axe igné qui s’enfonce dans le sol et se dirige vers un autre feu : celui du soleil »(5).\n<br/>\n<small>\nMarilou Thiébault, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016. <br />\n1- ''Documenta 5'', Cassel, 30 juin – 8 octobre 1972, Harald Szeemann (dir. art.). En référence à la section « Mythologies individuelles » de cette exposition, dans laquelle Étienne-Martin fut exposé.\n2- Inventaire : FNAC 10528.\n3- Bronze blanc « Bronwite ». Son processus de mise au point et la fonte sont détaillés dans le dossier d’œuvre conservé au Cnap.\n4- Pascal Bonafoux, ''Les Terrasses de la Terre et de l’Air de Étienne-Martin : Demeure 20'', Ville de Clermont-Ferrand et Paris, Centre national des arts plastiques, 1989, p. 4.<br/>\n5- Bonafoux, ''op. cit.'', p. 3.\n<br/></small>\n<small>'''Bibliographie'''<br/>\n''Étienne-Martin : les demeures'', cat. exp., Paris, Centre Georges-Pompidou, 19 avril 1984 – 11 juin 1984, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 1984.\n''Étienne-Martin : Les Demeures – Avallon, Les Bois – Beaune'', cat. exp. Avallon et Beaune, collégiale Saint-Lazare et chapelle de l’Oratoire, 1989, Avallon, Centre culturel de l’Yonne, 1989.\nPascal Bonafoux, ''Les Terrasses de la Terre et de l’Air de Étienne-Martin : Demeure 20'', Ville de Clermont-Ferrand et Paris, Centre national des arts plastiques, 1989.\nHarald Szeemann, Dominique Le Buhan, Michel Ragon et Jean-Christophe Ammann, ''Étienne-Martin'', Paris, Adam Biro, 1991. \n</small>
 
|notice_augmentee=Étienne-Martin, auteur d’œuvres monumentales abstraites et à la matérialité brute, a sculpté la série des « Demeures », qui débute en 1954 et dont la dernière œuvre, ''Terrasses de la Terre et de l’Air'', fut achevée en 1989. Elle est emblématique d’un travail formellement inclassable, empreint d’une réflexion qui allie archétypes et mythologie individuelle(1).<br />\nSur la place du 1er-Mai de Clermont-Ferrand, ''Terrasses de la Terre et de l’Air'' ou ''Demeure no 20'' désigne à la fois les sculptures disposées en cercle, imposantes, irrégulières et rugueuses, et l’aménagement paysager au centre duquel elles sont installées. Clef de voûte des « Demeures », l’ensemble des six bronzes monumentaux a été conçu en plâtre sur bâti de bois dès 1973. Remanié en 1984 et aujourd’hui conservé par le Centre national des arts plastiques(2), c’est avec la commande conjointe de la délégation aux Arts plastiques et de la Ville que le plâtre originel pourra enfin être réalisé en bronze et installé, en 1989. Pour ces six pièces particulièrement complexes et massives, la fonte à cire perdue, par la Fonderie de Coubertin, fut une prouesse technique et la toute première utilisation de cet alliage de bronze inoxydable aux reflets argentés(3).<br />\nEn effet, si certaines de ses « Demeures » ont été sculptées en bois, d’autres, comme celle-ci, ont été modelées mais conservent une logique de soustraction de la matière. La ''Demeure no 20'', quoique ''a priori'' abstraite, laisse apparaître des fragments de visage dans certains de ses évidements(4). Isolée sur une plateforme au milieu d’un plan d’eau carré de 2 500 m2, c’est une œuvre à arpenter, à pénétrer et à explorer. Pour Étienne-Martin, l’accès au centre de l’œuvre est nécessaire à sa découverte, et la traversée de ce bassin permise par quatre allées revêt un aspect initiatique. <br />\nÀ l’origine des « Demeures » pourrait se trouver la maison familiale, à Loriol, dans laquelle Étienne-Martin a grandi et qui fut vendue au décès de ses parents. Objet de projection pour l’enfant, elle est ensuite devenue pour l’artiste un souvenir hautement symbolique où rechercher la relation fondamentale et comme utérine entre l’homme et son foyer. C’est un lieu de passage entre la lumière extérieure et la force souterraine qu’Étienne-Martin a conçu avec les ''Terrasses de la Terre et de l’Air'', rappelant la circulation d’énergie qui est pour lui commune à la demeure, à l’arbre et à l’homme. La terre et l’air sont complétés par le carré d’eau miroitante, qui prend un rôle d’interface, et par « un axe igné qui s’enfonce dans le sol et se dirige vers un autre feu : celui du soleil »(5).\n<br/>\n<small>\nMarilou Thiébault, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016. <br />\n1- ''Documenta 5'', Cassel, 30 juin – 8 octobre 1972, Harald Szeemann (dir. art.). En référence à la section « Mythologies individuelles » de cette exposition, dans laquelle Étienne-Martin fut exposé.\n2- Inventaire : FNAC 10528.\n3- Bronze blanc « Bronwite ». Son processus de mise au point et la fonte sont détaillés dans le dossier d’œuvre conservé au Cnap.\n4- Pascal Bonafoux, ''Les Terrasses de la Terre et de l’Air de Étienne-Martin : Demeure 20'', Ville de Clermont-Ferrand et Paris, Centre national des arts plastiques, 1989, p. 4.<br/>\n5- Bonafoux, ''op. cit.'', p. 3.\n<br/></small>\n<small>'''Bibliographie'''<br/>\n''Étienne-Martin : les demeures'', cat. exp., Paris, Centre Georges-Pompidou, 19 avril 1984 – 11 juin 1984, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 1984.\n''Étienne-Martin : Les Demeures – Avallon, Les Bois – Beaune'', cat. exp. Avallon et Beaune, collégiale Saint-Lazare et chapelle de l’Oratoire, 1989, Avallon, Centre culturel de l’Yonne, 1989.\nPascal Bonafoux, ''Les Terrasses de la Terre et de l’Air de Étienne-Martin : Demeure 20'', Ville de Clermont-Ferrand et Paris, Centre national des arts plastiques, 1989.\nHarald Szeemann, Dominique Le Buhan, Michel Ragon et Jean-Christophe Ammann, ''Étienne-Martin'', Paris, Adam Biro, 1991. \n</small>
 
|inauguration=1984
 
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Version actuelle en date du 19 octobre 2021 à 16:16

Œuvre

TitreTerrasses de la Terre et de l'Air
Naturepérenne
Domainesculpture monumentale
Couleurbronze
Matériaubronze, pierre
Précision sur les matériauxBronze blanc Bronwhite, pierre de Volvic
Hauteur (m)10
Profondeur (m)3
Largeur (m)10
Surface (m²)100
Mots clésCommande publique

Site

Latitude/Longitude45° 47′ 07″ N
3° 06′ 00″ E

ATLAS









10 m 3 m 10 m

100 m²












Fichier:N2_Etienne-Martin_1.jpg