Hommage à Albert Camus (Bernard Pagès) : Différence entre versions

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Cette sculpture est la première d’une suite de commandes passées par l’État à Bernard Pagès. L’emplacement de l’œuvre n’est alors pas encore déterminé : une implantation au sein du jardin des Tuileries, à Paris, a notamment été envisagée, avant que l’œuvre ne soit finalement érigée sur la place Hubert-Rouger, à Nîmes.  
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|notice_augmentee=Après l’engouement, sous la IIIe République, pour le genre de l’Hommage aux Grands Hommes, celui-ci fait l’objet d’un regain d’intérêt dans les années 1980, sous l’impulsion de la commande d’État. Bernard Pagès nous en livre ici une surprenante illustration, avec son '' Hommage à Albert Camus '', proposant, dans un genre encore largement figuratif, une œuvre abstraite.\nCette sculpture est la première d’une suite de commandes passées par l’État à Bernard Pagès. L’emplacement de l’œuvre n’est alors pas encore déterminé : une implantation au sein du jardin des Tuileries, à Paris, a notamment été envisagée, avant que l’œuvre ne soit finalement érigée sur la place Hubert-Rouger, à Nîmes. \nLa colonne, dont le motif est apparu dans l’œuvre de Bernard Pagès au début des années 1980, n’a pas ici « de fonction porteuse mais plutôt une fonction symbolique et est, en tant qu’objet, en soi un symbole(1)» : elle est un support comme le Grand Homme pourrait être, métaphoriquement, un support pour la nation. Albert Camus, incarnant la figure de l’humaniste engagé, du penseur de la révolte, est célébré au sein de l’espace public. \nBernard Pagès se façonne un espace personnel de liberté en choisissant un traitement abstrait, privilégiant l’évocation de l’Algérie natale d’Albert Camus par l’emploi de carreaux de faïence bleus plutôt que la représentation mimétique de l’écrivain(2). Le sculpteur articule et juxtapose les différents matériaux utilisés : pierre, béton, céramique, dont le traitement confère à l’œuvre un aspect brut. Bernard Pagès met l’accent sur leurs différences de texture, sur la diversité de leurs couleurs. \nSelon Yves Michaud, « des matériaux hétérogènes entrent en une structure articulable, '' se mettent à faire corps '' (3)». Ces matériaux faisant corps sont un moyen détourné d’évoquer le corps même de l’écrivain. Si le motif de la colonne, également utilisé par Bernard Pagès dans son '' Hommage à Gaston Bachelard '', en 1986, se risquait à conférer à l’œuvre un aspect totémique, Yves Michaud précise que « Pagès n’entend pas faire œuvre religieuse ou magique, il y aurait plutôt chez lui un paganisme de fond : il croit aux effets humains et se méfie du reste(4)» : une croyance conforme à la pensée d’Albert Camus. \n<br /><br />\n<small>Juliette Bessette, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016.</small> \n<br />\n<small>\n1- Abraham Marie Hammacher, « Bernard Pagès dans le parcours de la sculpture du XXe siècle », in Daniel Abadie (dir.), Pagès, cat. exp. Paris, Centre Pompidou, 17 décembre 1982 – 14 février 1983, Paris, Editions du Centre Pompidou, 1982, p. 18.\n2- Catherine Francblin, « Sculptures dans la ville. L’élargissement de la problématique de l’art », art press, no 101, mars 1986.\n3- Yves Michaud, « Les écarts de Bernard Pagès », in Pagès, op. cit., p. 83.\n4- Ibid\n</small>
 
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La colonne, dont le motif est apparu dans l’œuvre de Bernard Pagès au début des années 1980, n’a pas ici « de fonction porteuse mais plutôt une fonction symbolique et est, en tant qu’objet, en soi un symbole(1)» : elle est un support comme le Grand Homme pourrait être, métaphoriquement, un support pour la nation. Albert Camus, incarnant la figure de l’humaniste engagé, du penseur de la révolte, est célébré au sein de l’espace public.  
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Bernard Pagès se façonne un espace personnel de liberté en choisissant un traitement abstrait, privilégiant l’évocation de l’Algérie natale d’Albert Camus par l’emploi de carreaux de faïence bleus plutôt que la représentation mimétique de l’écrivain(2). Le sculpteur articule et juxtapose les différents matériaux utilisés : pierre, béton, céramique, dont le traitement confère à l’œuvre un aspect brut. Bernard Pagès met l’accent sur leurs différences de texture, sur la diversité de leurs couleurs.  
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Selon Yves Michaud, « des matériaux hétérogènes entrent en une structure articulable, '' se mettent à faire corps '' (3)». Ces matériaux faisant corps sont un moyen détourné d’évoquer le corps même de l’écrivain. Si le motif de la colonne, également utilisé par Bernard Pagès dans son '' Hommage à Gaston Bachelard '', en 1986, se risquait à conférer à l’œuvre un aspect totémique, Yves Michaud précise que « Pagès n’entend pas faire œuvre religieuse ou magique, il y aurait plutôt chez lui un paganisme de fond : il croit aux effets humains et se méfie du reste(4)» : une croyance conforme à la pensée d’Albert Camus.  
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<small>Juliette Bessette, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016.</small>  
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1- Abraham Marie Hammacher, « Bernard Pagès dans le parcours de la sculpture du XXe siècle », in Daniel Abadie (dir.), Pagès, cat. exp. Paris, Centre Pompidou, 17 décembre 1982 – 14 février 1983, Paris, Editions du Centre Pompidou, 1982, p. 18.
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2- Catherine Francblin, « Sculptures dans la ville. L’élargissement de la problématique de l’art », art press, no 101, mars 1986.
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3- Yves Michaud, « Les écarts de Bernard Pagès », in Pagès, op. cit., p. 83.
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4- Ibid
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Version actuelle en date du 19 octobre 2021 à 14:53

Œuvre

TitreHommage à Albert Camus
Naturepérenne
Domainesculpture, sculpture monumentale
Matériaubéton, céramique, pierre
Hauteur (m)5
Profondeur (m)1,25
Largeur (m)1,25
Mots clésCommande publique

Site

Latitude/Longitude43° 49′ 57″ N
4° 21′ 09″ E

ATLAS









5 m 1,25 m 1,25 m













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