Hurly-Burly (Benoît-Marie Moriceau) : Différence entre versions

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|description=Hurly-Burly est une réactualisation de l’oeuvre réalisée par Benoît-Moriceau pour l’architecte Gaston Tolila en 2012. Inspiré par la nouvelle Qui sait ? de Maupassant, dans laquelle un personnage assiste avec effroi à la fuite de ses propres meubles semblant prendre vie, l’artiste avait pris possession de l’appartement de son ami : le mobilier, ordinairement soigneusement agencé, avait été déplacé, empilé, assemblé, afin de recréer cette scène de chaos. Le résultat avait ensuite été photographié et reproduit sur l’un des murs de la salle de séjour remise en ordre, afin d’immortaliser cet épisode irrationnel et fantastique, et le confronter au quotidien.\n\nDans le collège Pierre Abélard, cette action a pris place dans la salle polyvalente de l’établissement : les élèves ont été invités à manipuler, transformer, bousculer leur environnement habituel afin de s’approprier cet espace scolaire qui est le leur. La composition finale, imprimée en trompe l’oeil sur l’un des murs de la salle, évoque un monde parallèle à celui de l’école : un monde malléable et fantasmé, dans lequel l’élève rêveur s’évade lorsqu’il se déconnecte de la réalité et vagabonde dans ses pensées.
 
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|notice_augmentee=Installée-en-juillet 2017 au collège Pierre Abélard de Vallet dans le cadre du 1% artistique, Hurly Burly se présente sous la forme d'un papier peint panoramique immortalisant un jeu de construction réalisé avec le mobilier de la salle polyvalente. Les collégiens ont été invité à assembler et à créer différentes configurations plus ou moins chaotiques avec les tables et les chaises standardisées de l'école. La composition photographiée a ensuite été imprimée et collée-sur-le mur du fond de la salle. L'empilement précaire des chaises et des tables ne met pas pour autant entre parenthèses la fonctionnalité première du mobilier au profit du seul geste sculptural voire ornemental, il suggère plutôt t'irruption d'un événement digne des histoires fantastiques de Maupassant où le surnaturel serait venu bouleverser, pendant un temps, l'ordre des choses. La confrontation entre les deux situations et temporalités par l'insertion d'une image de désordre dans l'ordonnancement parfaitement rationalisé des espaces de travail, oppose la rêverie à la concentration, toutes deux nécessaires à l'apprentissage et à la réflexion. Dans cet espace fermé où le corps est contraint, l'esprit peut vagabonder et c'est cet automatisme puissant et personnel qui apparait ici comme un élan vital. Benoît-Marie Moriceau avait déjà expérimenté auparavant un principe similaire : il s'agissait d'un échange artistique qui l'engageait à réaliser une oeuvre dans l'appartement de l'architecte qui a conçu son atelier (1). Dans ce contexte privé, c'est-en-l'absence des propriétaires que Benoît-Marie Moriceau avait déplacé les objets. De la même manière, l'assemblage a ensuite été photographié puis l'image accrochée-sur-la cloison qui sépare le salon de la salle à manger : la photographie atteste d'un désordre aux antipodes du raffinement de l'ordonnancement ritualisé de l'espace d'origine. Malgré tout, l'univers domestique et le goût des propriétaires pour le design et l'architecture demeurent présents. Comme une sorte de portrait de famille classique, les chaises des designers Charles et Ray Eames ou les lampes de Poul Henningsen témoignent de la sensibilité culturelle et esthétique des occupants et de leur relation particulière aux objets. Comme pour le Hurly Burly de Vallet, le geste renvoie aux systèmes d'organisation, de croyance et de désir que l'on projette-sur-les formes qui nous entourent et à la façon dont leur disposition dans un espace procède au final des mêmes mécanismes pulsionnels.
 
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Version actuelle en date du 28 octobre 2021 à 14:32

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