Sol et Colombe (Martial Raysse) : Différence entre versions
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|titre=Sol et Colombe | |titre=Sol et Colombe | ||
− | | | + | |site_coordonnees=48.864148, 2.292816 |
− | + | |artiste=Martial Raysse | |
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− | | | + | |image_principale=Raysse.jpg |
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|type_art=sculpture, sculpture monumentale | |type_art=sculpture, sculpture monumentale | ||
|materiaux=bronze, granit, marbre | |materiaux=bronze, granit, marbre | ||
|precision_materiaux=marbre, granit, bronze, patine noire et mosaïque | |precision_materiaux=marbre, granit, bronze, patine noire et mosaïque | ||
− | | | + | |forme=Espoir, liberté, justice, connaissance, homme, femme, étoile |
− | | | + | |mot_cle=Commande publique |
− | | | + | |notice_augmentee=À travers cette commande de l’État pour le siège du Conseil économique et social, au palais d’Iéna, de Paris, Martial Raysse explore un nouveau pan de son langage sculptural, en réalisant un programme iconographique ambitieux qui se déploie sous la forme d’un décor architectural.\nLe projet de Martial Raysse est organisé à partir d’un terre-plein central recouvert de galets de marbre blanc, sur lequel repose un socle de granit noir en forme d’étoile à huit branches supportant une sculpture. Faite de bronze à patine noire, elle représente un homme assis et une femme debout, placés dos à dos et séparés par deux colonnes. Ensemble, ils forment, d’après l’artiste, « l’image d’un de ces jeunes couples, garçons et filles, qui, à chaque nouvelle génération, animent par l’intermédiaire des différents corps de métier l’esprit de notre pays et en assument la pérennité et la gloire(1)». La sculpture répond donc pleinement à la fonction du bâtiment d’Auguste Perret auquel elle fait face : le Conseil économique et social, lieu d’organisation et d’expression des « forces vives » du pays que sont les travailleurs.\nCatherine Grenier remarque que, « se référant au rôle édifiant de la statuaire dans la cité antique, [Martial Raysse] y exalte des vertus citoyennes et l’élévation de l’esprit par la connaissance(2) ». Cependant, les personnages donnés à voir semblent bien être nos contemporains : l’artiste se lance ainsi, comme il le formule, à la « recherche d’un art qui serait un parfait équilibre entre le classique et le moderne, entre ce qui demeure exemplaire et ce qui convient au présent(3)».\nL’homme possède pour attributs le bâton de la Justice et la sphère de la Connaissance ; la femme, quant à elle, désigne d’un doigt pointé la seconde partie de l’ensemble monumental, achevée en 1992 : onze panneaux de mosaïque intégrés dans la façade en rotonde du bâtiment d’Auguste Perret, réalisés avec le concours du maître-mosaïste Luigi Guardigli. L’artiste explique que ces mosaïques représentent, de gauche à droite : « notre Terre, l’origine de l’Humanité », puis les Trois Premiers Chiffres (le Un, le Deux, le Trois), les Trois Formes élémentaires (le Triangle, le Cercle, le Carré), les Trois Valeurs républicaines (Liberté, Égalité, Fraternité), et enfin « l’Espoir sans lequel rien ne serait possible »(4). À travers ce discours iconographique, ce projet témoigne du « rôle que Martial Raysse entend faire jouer à la sculpture : celui d’une instruction de la société dans la vertu républicaine (5) ».\n<br />\n<small>Juliette Bessette, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016.</small> \n<small>\n1- Martial Raysse, in Didier Semin (dir.), Martial Raysse, cat. exp., Paris et Nîmes, Galerie nationale du Jeu de Paume et Carré d’Art, 1992 et 1993, Paris, Éditions du Jeu de Paume, 1992, p. 245.\n2- Catherine Grenier, « Martial Raysse ou le Dernier Peintre », in Catherine Grenier (dir.), Martial Raysse, cat. exp., Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, 14 mai – 22 septembre 2014, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 2014, p. 32.\n3- Martial Raysse, cité in Véronique Dabin, « Chronologie », Martial Raysse, op. cit. à la note 1, p. 90.\n4- Ibid.\n5- Didier Semin, « Martial Raysse, alias Hermès : la voie des images », Martial Raysse, op. cit. à la note 1, p. 25.\n</small> |
− | | | + | |inauguration=1992 |
− | | | + | |programme=Commande publique |
− | | | + | |numero_inventaire=FNAC 10533 |
− | | | + | |periode_art=art contemporain |
− | | | + | |site_nom=Palais d'Iéna, Conseil économique et social |
− | | | + | |site_details=L'historique du Palais Iéna remonte à un concours d'architecture organisé pour l'aménagement de la colline de Chaillot dans le cadre de l'exposition internationale des arts et techniques de 1937. Et le projet d'Auguste PERRET jugé trop ambitieux n'a pourtant pas été retenu, même s'il a inspiré d'autres émules. Il consistait à construire un nouveau Palais du Trocadéro et autour une cité des musées reliant la porte Dauphine à la place d'Italie ! Il se vit attribuer le projet de musée des travaux publics entre le Trocadéro et la place d'Iena situé sur d'anciennes carrières. Il avait préparé en 1930 une étude de musée Bourdelle et le musée d'Art Moderne.\nL'aile Iéna et la rotonde furent néanmoins réalisées par Auguste PERRET (parties les plus importantes) et datent de 1937 et 1946, et furent inaugurées par le Président de la République le 4 mars 1939, Albert LEBRUN. L'édifice est classé monument historique depuis 1993. On y retrouve de béton bouchardé, des porphyres, des marbres, de la pierre de Bourgogne, du grès des Vosges sur les murs, du silex pour les 8 colonnes de 13 mètres de hauteur. Effets de polychromie, et construction sans plâtre marquent ce bâtiment décoré de Claustras sur de vastes surfaces, (carrés de 57/57 cm dotés de l'inscription "V" en saillie pour les écoulements d'eau de pluie.\nL'hémicycle (231 sièges outre le public et la presse) est composé d'une coupole double, intérieure et extérieure avec des pavés de verre. On y accède par une salle hypostyle de 18 m sur 60 mètres de long (meubles de 1987 de PAULIN), soutenue par vingt colonnes cannelées tronconiques de 8 mètres de haut, plafonds en poutres de béton avec inscrustation de bois de chènes cérusés décoratifs et ajoutant des qualités d'isolation phonique, le sol en dalles carrées de granito bordées de cuivre, les panneaux de verre de Guillaume SAALBURG.\nA voir aussi les deux Aubussons à l'intérieur du hall "Exotisme" et "D'or et d'Azur" de PERROT, "Le jugement de Paris", tapisserie des Gobelins (trois aussi dans l'hémicycle : "L'automne", "L'hiver" et "L'eau", et un lustre dû à l'architecte MACEL.\nLe Palais fut un musée des travaux publics jusqu'en 1956 pour laisser place à l'Union Française jusqu'en 1959 puis le Conseil Economique et Social qui lui succèda. |
− | + | |site_ville=16e arrondissement de Paris | |
+ | |site_departement=Paris | ||
+ | |site_region=Île-de-France | ||
+ | |site_pays=France | ||
+ | |site_visibilite=Place et façade | ||
+ | |site_pmr=site non accessible aux personnes à mobilité réduite | ||
+ | |proprietaire=Collection du Centre national des arts plastiques (France) | ||
+ | |source=Centre national des arts plastiques (Cnap)\nhttp://www.cnap.fr/commande-publique-nationale-et-deconcentree-depuis-1983 | ||
+ | |precision_dimensions=sculpture : 171,5 x 140 x 135 cm\npanneaux de mosaïque : 330 x 238 cm chaque | ||
+ | |image_galerie_autre=Pa00086707.jpg | ||
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Version actuelle en date du 19 octobre 2021 à 14:57
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