La Défonce (François Morellet) : Différence entre versions

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|description=Structure parallélépipédique basculée, formée de poutres métalliques, s'inscrivant comme un signal sur le bâtiment
 
 
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|notice augmentée="La Défonce" est une sculpture permettant d’identifier le bâtiment du Centre national des arts plastiques (Cnap), qui abrite les collections du Fonds national d’art contemporain (Fnac), sur l’esplanade de La Défense. Commandée en 1990 à François Morellet dans le cadre du 1% artistique, elle s’inscrit dans la série que l’artiste appelle ses « désintégrations architecturales », qui ne cherchent pas « à accompagner ou à magnifier l’architecture, mais à entrer plus ou moins discrètement en conflit avec elle »(1).  
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La sculpture, réalisée en métal peint en gris, reprend les arêtes du bâtiment de Maxime Ketoff et de Marie Petit, dont la forme parallélépipédique émergeant de l’esplanade constitue l’entrée des vastes réserves du Cnap. François Morellet a décalé ses arêtes, puis les a fait basculer de telle manière qu’elles semblent s’enfoncer dans le sol. Les baies vitrées du bâtiment permettent d’apercevoir une des poutres qui le traverse de part en part, asseyant la crédibilité de cette impression.  
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|notice_augmentee=''La Défonce'' est une sculpture permettant d’identifier le bâtiment du Centre national des arts plastiques (Cnap), qui abrite les collections du Fonds national d’art contemporain (Fnac), sur l’esplanade de La Défense. Commandée en 1990 à François Morellet dans le cadre du 1% artistique, elle s’inscrit dans la série que l’artiste appelle ses « désintégrations architecturales », qui ne cherchent pas « à accompagner ou à magnifier l’architecture, mais à entrer plus ou moins discrètement en conflit avec elle »(1). <br/>\nLa sculpture, réalisée en métal peint en gris, reprend les arêtes du bâtiment de Maxime Ketoff et de Marie Petit, dont la forme parallélépipédique émergeant de l’esplanade constitue l’entrée des vastes réserves du Cnap. François Morellet a décalé ses arêtes, puis les a fait basculer de telle manière qu’elles semblent s’enfoncer dans le sol. Les baies vitrées du bâtiment permettent d’apercevoir une des poutres qui le traverse de part en part, asseyant la crédibilité de cette impression. <br/>\nBien que François Morellet se revendique de l’art concret et ait participé à la fondation du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel), les moyens qu’il choisit ici sont proches de ceux de l’art minimal : forme géométrique et matériaux industriels. Cependant, l’artiste introduit une subjectivité, un humour et un sens de la tragédie qui lui sont propres. Avec ''La Défonce'', il met en place une structure qui évoque autant le naufrage que le vestige. Il brise volontairement l’axe « triomphaliste »(2) reliant la Pyramide du Louvre à la Grande Arche de La Défense. De plus, il instaure, avec irrévérence, un dialogue avec l’architecture solennelle de l’ensemble du centre d’affaires, qui se trouve être également le plus vaste parc de sculpture contemporaine de France. \nLe décalage est un des éléments constitutifs de l’œuvre de François Morellet, présent aussi bien dans ses installations (''Géométreedimensions no 1'', 1986-1987, Otterlo, Kröller-Müller Museum) que dans ses toiles (par exemple, ''Relâche no 6'', 1992, Berne, Kunstmuseum). Il le reprend ici à une échelle monumentale. Décalage esthétique, décalage sémantique : le nom retenu pour cette œuvre in situ, ''La Défonce'', indissociable de sa réalisation plastique, témoigne du goût de l’artiste pour les jeux de mots subversifs et l’ironie mordante. <br />\nFrançois Morellet a été sollicité pour plusieurs autres commandes en lien avec l’architecture ou l’environnement, notamment ''Le Naufrage de Malévitch'', au domaine de Kerguéhennec (1989-1990), ou ''L’Esprit d’escalier'', au musée du Louvre (2010). \n<br/><small>\n<br/>\nHélène Gheysens, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016\n</small>\n<small>\n1- François Morellet, « Préface », in Éric Rouchaud et Espace Jean-Legendre – Théâtre de Compiègne, ''François Morellet : les intégrations architecturales'', 1971-2012, cat. exp. bilingue, Compiègne, Espace Jean-Legendre, théâtre de Compiègne, 17 novembre 2012 – 12 février 2013, Compiègne, Éditions du CACCV – Espace Jean-Legendre, 2012.<br/>2- « Un entretien avec François Morellet », ''in Le Fonds national d’art contemporain à la Défense'', ministère de la Culture et de la Communication, Paris, 1991, p.5\n'''Bibliographie'''<br/> \nDossier d’œuvre, Centre national des arts plastiques.\nMarie-Laure Bernadac, ''François Morellet. L’esprit d’escalier'', Paris, Musée du Louvre et Éditions du Regard, 2010.\nSerge Lemoine et François Morellet, ''François Morellet'', Paris, Flammarion et CNAP, « La création contemporaine », 1996.\nSerge Lemoine, Laurent Salomé et François Morellet (dir.), ''François Morellet'', Paris, Flammarion et CNAP, 2011.\nFrançois Morellet, Alfred Pacquement, Serge Lemoine, Érik Orsenna et Centre Georges Pompidou, ''François Morellet. Réinstallations : l’exposition'', Paris, Éditions du Centre Pompidou, 2011.\nÉric Rouchaud et Espace Jean-Legendre – Théâtre de Compiègne, ''François Morellet : les intégrations architecturales, 1971-2012'', cat. exp. bilingue, Compiègne, Espace Jean-Legendre, théâtre de Compiègne, 17 novembre 2012 – 12 février 2013, Compiègne, Éditions du CACCV – Espace Jean-Legendre, 2012.\nJacinto Lageira, « Morellet François (1926-) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 5 avril 2016, http://www.universalis.fr/encyclopedie/francois-morellet
Bien que François Morellet se revendique de l’art concret et ait participé à la fondation du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel), les moyens qu’il choisit ici sont proches de ceux de l’art minimal : forme géométrique et matériaux industriels. Cependant, l’artiste introduit une subjectivité, un humour et un sens de la tragédie qui lui sont propres. Avec "La Défonce", il met en place une structure qui évoque autant le naufrage que le vestige. Il brise volontairement l’axe « triomphaliste »(2) reliant la Pyramide du Louvre à la Grande Arche de La Défense. De plus, il instaure, avec irrévérence, un dialogue avec l’architecture solennelle de l’ensemble du centre d’affaires, qui se trouve être également le plus vaste parc de sculpture contemporaine de France.  
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Le décalage est un des éléments constitutifs de l’œuvre de François Morellet, présent aussi bien dans ses installations ("Géométreedimensions no 1", 1986-1987, Otterlo, Kröller-Müller Museum) que dans ses toiles (par exemple, "Relâche no 6", 1992, Berne, Kunstmuseum). Il le reprend ici à une échelle monumentale. Décalage esthétique, décalage sémantique : le nom retenu pour cette œuvre in situ, "La Défonce", indissociable de sa réalisation plastique, témoigne du goût de l’artiste pour les jeux de mots subversifs et l’ironie mordante.  
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François Morellet a été sollicité pour plusieurs autres commandes en lien avec l’architecture ou l’environnement, notamment "Le Naufrage de Malévitch", au domaine de Kerguéhennec (1989-1990), ou "L’Esprit d’escalier", au musée du Louvre (2010).  
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|proprietaire=FNAC - commande à l'artiste , Collection du Centre national des arts plastiques (France)
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Version actuelle en date du 19 octobre 2021 à 14:40

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