La Licorne Eiffel (Yona Friedman) : Différence entre versions

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|description=Centre international d'art et du paysage, île de Vassivière. Une Licorne anthropomorphe éphémère, aux allures féminines, occupe au sol l'espace devant le Centre international d'art et du paysage. Elle semble tenir le centre d'art de la main droite, son poignet gauche est orné d'un bracelet en modules en plexiglas graffittés, dessinés sur l'idée des "Musées dans la rue" de Yona Friedman. L'animal mythique,avec sa corne sur le front, mesure la même dimension que la tour Eiffel soit 324 mètres. Cette œuvre tracée avec de la marne non séchée, est réalisée à partir d'une constellation de 51 points d'ancrage. l'œuvre peut-être vue en totalité depuis la tour Aldo Rossi. Oeuvre à réaliser in situ d'après un protocole.
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|description=« J’aime bien les licornes : elles n’existent pas, donc elles sont paisibles(2). » Habitant l’imaginaire, la création et, littéralement, l’atelier de Yona Friedman, elles sont les citoyennes idéales des utopies qu’il conçoit. Elles rejouent sur toutes sortes de supports des mythes fondateurs, parfois identifiables, parfois inventés par l’artiste. Dans deux de ses publications, elles apparaissent dessinées par-dessus des photographies de Venise ou des photogrammes de vues aériennes de Vassivière(3). Sur ces derniers, les êtres au profil hybride et primitiviste, en évoluant dans un paysage de champs vus du ciel, évoquent les géoglyphes de Nazca (4).
|type_art=œuvre en 3 dimensions
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|notice augmentée=Sur l’île de Vassivière, Yona Friedman réalise la Licorne Eiffel, une sculpture terrestre et éphémère recouvrant l’intégralité de la prairie située devant le Centre international d’art et du paysage et visible du ciel ou du haut du phare de Aldo Rossi. Le dessin tracé au sol est celui d’une licorne, animal le plus emblématique et fondamental du bestiaire de Yona Friedman. Anthropomorphe, elle semble tenir le Centre d’art de sa main droite. Inspirée des géoglyphes de Nazca, Yona Friedman déploie la Licorne Eiffel dont l'allure élancée se terminant par une corne n’est pas sans rappeler la tour conçue par Gustave Eiffel, les deux réalisations s'étendent d'ailleurs sur les mêmes dimensions (324 mètres). Au poignet gauche de cet animal chimérique, des modules et structures en plexiglas, sur l’idée du « Musée de rue », lui servent de bracelets. Balkis, le chienne de Yona Friedman auquel il a consacré de nombreux ouvrages et qui est présent dans nombre de ses dessins d'architecture, apparaît également, matérialisé en plants de graines de sarrasin, jouant avec la Licorne. L'ensemble donne lieu à la réalisation d’un ensemble d’œuvres filmiques et photographiques par Yona Friedman et Jean-Baptiste Decavèle, issu du voyage en hélicoptère de Yona Friedman allant à la rencontre de la Licorne et des captations réalisées depuis un ballon captif.  
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|forme=Q1307944
Source: http://www.cnap.fr/licorne-eiffel-yona-friedman
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|mot_cle=L'art à ciel ouvert : la commande publique au pluriel 2007-1928
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|influences=utopies, géoglyphes de Nazca
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|notice_augmentee=D’origine hongroise et aujourd’hui installé à Paris, l’architecte et plasticien Yona Friedman a empreint tout son œuvre d’une pensée dynamique et anti-conventionnelle qui l’a fait passer tant pour un précurseur que pour un pur utopiste. À l’occasion de l’exposition « Etc. Balkis Island », au Centre international d’art et du paysage de Vassivière(1), il a déployé avec la ''Licorne Eiffel'' une cosmogonie originale, dont les protagonistes sont des êtres fantastiques qui lui sont chers.\n\n« J’aime bien les licornes : elles n’existent pas, donc elles sont paisibles(2). » Habitant l’imaginaire, la création et, littéralement, l’atelier de Yona Friedman, elles sont les citoyennes idéales des utopies qu’il conçoit. Elles rejouent sur toutes sortes de supports des mythes fondateurs, parfois identifiables, parfois inventés par l’artiste. Dans deux de ses publications, elles apparaissent dessinées par-dessus des photographies de Venise ou des photogrammes de vues aériennes de Vassivière(3). Sur ces derniers, les êtres au profil hybride et primitiviste, en évoluant dans un paysage de champs vus du ciel, évoquent les géoglyphes de Nazca(4).\n\nDeux des dessins reproduits dans le livre d’artiste ''La Grande Licornerie'' représentent des licornes « imitant la tour Eiffel » et « faisant la Statue de la Liberté ». Sur le second, cinquante et un points de repère ont été définis, afin de pouvoir reporter le personnage dans le paysage réel de l’île de Vassivière, à la mesure gigantesque du monument parisien : 324 mètres. A cet agrandissement tracé au sol sont greffés des éléments en volume. Au poignet gauche de la créature, des modules en Plexiglas graffités lui servent de bracelet. Ils sont issus de l’idée propre à Friedman du ''Musée de rue'', une construction dans l’espace public dont les utilisateurs peuvent faire évoluer la configuration et modifier le contenu. Vue depuis la tour Aldo Rossi, la licorne semble tenir dans la main droite l’espace d’exposition du Centre international d’art et du paysage comme la statue de la Liberté tient son flambeau.\n\nDessin, sculpture ou installation formée ici par un épandage de marne, cette œuvre géante pourrait être détruite et reproduite, y compris dans d’autres lieux, d’autres dimensions et d’autres matériaux. Le protocole fixe les contraintes de toute éventuelle réactivation : le respect des points d’ancrage et des proportions précisés sur l’esquisse de référence, la possibilité de voir la réalisation depuis un point en hauteur, ainsi que l’accord de l’artiste ou de ses ayants droit. La nature conceptuelle d’une telle œuvre pourrait faire écho au travail théorique mené par Friedman, en particulier la notion d’auto-planification et l’invention d’une architecture privilégiant le pouvoir décisionnel de l’habitant sur celui de l’architecte. Avec ''La Licorne Eiffel'', ce n’est pas l’artiste mais le commissaire d’exposition qui, en tant qu’usager, détermine les modalités d’existence de la structure et participe à subvertir les systèmes d’autorité ici de l’art, là de l’urbanisme ou de la société.\n\nMarilou Thiébault, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016.\n\n1- « Etc. Balkis Island », Beaumont-du-Lac, Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, 5 juillet – 1er novembre 2009.\n\n2- Yona Friedman et Jean-Baptiste Decavèle,''Etc. Balkis Island'', cat. exp. Beaumont-du-Lac, Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, 2009, Beaumont-du-Lac et Milan, Centre international d’art et du paysage et Silvana editoriale, 2009, p. 1.\n\n3- ''Ibid.'', et Yona Friedman, ''La Grande Licornerie'', Chatou, cneai – Centre national édition art image, 2009.\n\n4- Friedman et Decavèle, ''op. cit.''\n\n'''Bibliographie'''\n\n''Yona Friedman : une utopie réalisée'', cat. exp. Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 1975, Paris, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 1975.\n\nYona Friedman, ''La Grande Licornerie'', Chatou, cneai – Centre national édition art image, 2009.\n\nYona Friedman et Jean-Baptiste Decavèle, ''Etc. Balkis Island'', cat. exp. Beaumont-du-Lac, Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, 2009, Beaumont-du-Lac et Milan, Centre international d’art et du paysage et Silvana editoriale, 2009.\n\nYona Friedman et Marianne Homiridis, ''Yona Friedman, Drawings & Models/Dessins & Maquettes 1945-2010'', Paris, Les Presses du réel et kamel mennour, 2010.
 
|inauguration=2009
 
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|numero_inventaire=FNAC 09-604
|contexte_production=Réalisée dans le cadre d'une première exposition de Yona Friedman et Jean-Baptiste Decavèle intitulée "Etc. Balkis Island" du 5 juillet au 25 octobre 2009 au Centre international d'art et du paysage de l'île de Vassivière
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|mouvement_artistes=Q2740415
|Site nom=Centre international d'art et du paysage / île de Vassivière/ prairie devant le centre d'art/  dans sa totalité depuis la tour d'Aldo Rossi
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|site_nom=Centre international d'art et du paysage / île de Vassivière/ prairie devant le centre d'art/  dans sa totalité depuis la tour d'Aldo Rossi;Q18560128
|Site ville=Beaumont-du-Lac
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|Site pmr=je ne sais pas
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Version actuelle en date du 11 janvier 2022 à 11:44

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D’origine hongroise et aujourd’hui installé à Paris, l’architecte et plasticien Yona Friedman a empreint tout son œuvre d’une pensée dynamique et anti-conventionnelle qui l’a fait passer tant pour un précurseur que pour un pur utopiste. À l’occasion de l’exposition « Etc. Balkis Island », au Centre international d’art et du paysage de Vassivière(1), il a déployé avec la Licorne Eiffel une cosmogonie originale, dont les protagonistes sont des êtres fantastiques qui lui sont chers.

« J’aime bien les licornes : elles n’existent pas, donc elles sont paisibles(2). » Habitant l’imaginaire, la création et, littéralement, l’atelier de Yona Friedman, elles sont les citoyennes idéales des utopies qu’il conçoit. Elles rejouent sur toutes sortes de supports des mythes fondateurs, parfois identifiables, parfois inventés par l’artiste. Dans deux de ses publications, elles apparaissent dessinées par-dessus des photographies de Venise ou des photogrammes de vues aériennes de Vassivière(3). Sur ces derniers, les êtres au profil hybride et primitiviste, en évoluant dans un paysage de champs vus du ciel, évoquent les géoglyphes de Nazca(4).

Deux des dessins reproduits dans le livre d’artiste La Grande Licornerie représentent des licornes « imitant la tour Eiffel » et « faisant la Statue de la Liberté ». Sur le second, cinquante et un points de repère ont été définis, afin de pouvoir reporter le personnage dans le paysage réel de l’île de Vassivière, à la mesure gigantesque du monument parisien : 324 mètres. A cet agrandissement tracé au sol sont greffés des éléments en volume. Au poignet gauche de la créature, des modules en Plexiglas graffités lui servent de bracelet. Ils sont issus de l’idée propre à Friedman du Musée de rue, une construction dans l’espace public dont les utilisateurs peuvent faire évoluer la configuration et modifier le contenu. Vue depuis la tour Aldo Rossi, la licorne semble tenir dans la main droite l’espace d’exposition du Centre international d’art et du paysage comme la statue de la Liberté tient son flambeau.

Dessin, sculpture ou installation formée ici par un épandage de marne, cette œuvre géante pourrait être détruite et reproduite, y compris dans d’autres lieux, d’autres dimensions et d’autres matériaux. Le protocole fixe les contraintes de toute éventuelle réactivation : le respect des points d’ancrage et des proportions précisés sur l’esquisse de référence, la possibilité de voir la réalisation depuis un point en hauteur, ainsi que l’accord de l’artiste ou de ses ayants droit. La nature conceptuelle d’une telle œuvre pourrait faire écho au travail théorique mené par Friedman, en particulier la notion d’auto-planification et l’invention d’une architecture privilégiant le pouvoir décisionnel de l’habitant sur celui de l’architecte. Avec La Licorne Eiffel, ce n’est pas l’artiste mais le commissaire d’exposition qui, en tant qu’usager, détermine les modalités d’existence de la structure et participe à subvertir les systèmes d’autorité ici de l’art, là de l’urbanisme ou de la société.

Marilou Thiébault, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016.

1- « Etc. Balkis Island », Beaumont-du-Lac, Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, 5 juillet – 1er novembre 2009.

2- Yona Friedman et Jean-Baptiste Decavèle,Etc. Balkis Island, cat. exp. Beaumont-du-Lac, Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, 2009, Beaumont-du-Lac et Milan, Centre international d’art et du paysage et Silvana editoriale, 2009, p. 1.

3- Ibid., et Yona Friedman, La Grande Licornerie, Chatou, cneai – Centre national édition art image, 2009.

4- Friedman et Decavèle, op. cit.

Bibliographie

Yona Friedman : une utopie réalisée, cat. exp. Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 1975, Paris, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 1975.

Yona Friedman, La Grande Licornerie, Chatou, cneai – Centre national édition art image, 2009.

Yona Friedman et Jean-Baptiste Decavèle, Etc. Balkis Island, cat. exp. Beaumont-du-Lac, Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, 2009, Beaumont-du-Lac et Milan, Centre international d’art et du paysage et Silvana editoriale, 2009.

Yona Friedman et Marianne Homiridis, Yona Friedman, Drawings & Models/Dessins & Maquettes 1945-2010, Paris, Les Presses du réel et kamel mennour, 2010.

Œuvre

TitreLa Licorne Eiffel
Description
« J’aime bien les licornes : elles n’existent pas, donc elles sont paisibles(2). » Habitant l’imaginaire, la création et, littéralement, l’atelier de Yona Friedman, elles sont les citoyennes idéales des utopies qu’il conçoit. Elles rejouent sur toutes sortes de supports des mythes fondateurs, parfois identifiables, parfois inventés par l’artiste. Dans deux de ses publications, elles apparaissent dessinées par-dessus des photographies de Venise ou des photogrammes de vues aériennes de Vassivière(3). Sur ces derniers, les êtres au profil hybride et primitiviste, en évoluant dans un paysage de champs vus du ciel, évoquent les géoglyphes de Nazca (4).
Date2009
Naturepérenne
Programme
Numéro d'inventaireFNAC 09-604
État de conservationbon état
Mouvementin situ
Domainedessin
Couleurblanc, vert
Matériauvégétaux
Précision sur les matériauxMarne non séchée
Hauteur (m)324
Sujet représentéLicorne
Mots clésL'art à ciel ouvert : la commande publique au pluriel 2007-1928
Influencesutopies, géoglyphes de Nazca
CommanditaireCentre international du paysage de Vassivière
PropriétaireCollection du Centre national des arts plastiques (France)

Site

LieuCentre international d'art et du paysage / île de Vassivière/ prairie devant le centre d'art/ dans sa totalité depuis la tour d'Aldo Rossi, île de Vassivière
VilleBeaumont-du-Lac
DépartementHaute-Vienne
RégionLimousin
PaysFrance
PMRje ne sais pas
Latitude/Longitude45° 48′ 05″ N
1° 51′ 56″ E