Écritures d'arbres (Alexandre Hollan) : Différence entre versions
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|notice_augmentee=La pratique d’Alexandre Hollan, né à Budapest en 1933 et venu s’installer à Paris en 1956, s’articule autour de deux motifs qui se font écho et se déclinent sans cesse : les arbres et les « vies silencieuses » (de still life, ou csendélet en hongrois). Entre paysages et natures mortes, Hollan se ressaisit de ces deux traditions picturales placées au bas de la hiérarchie des genres et remises à l’honneur par l’école de Barbizon puis par les impressionnistes, et les fait dialoguer dans la confrontation de temporalités différentes. Du geste vif de l’esquisse procédant de la longue contemplation de plein air, à la lente application de lavis successifs accumulant une mémoire de la lumière, une même expérience du regard est en jeu, qui vient dérouter un régime de la représentation s’attachant à la transcription d’une forme, au profit de ce que Yves Bonnefoy appelle « la saisie d’une vibration »1. \nLes Écritures d’arbres se déployant le long de l’allée centrale de la Bibliothèque Diderot s’inscrivent dans ce même cheminement artistique qui vient doublement embrasser son lieu d’exposition, appelant par leur propre support les soieries lyonnaises tandis que les rouleaux donnent la réplique aux livres qu’abrite le bâtiment. Mais si ces ombres d’arbres qui vont proliférant à mesure que l’on s’avance dans la galerie semblent présenter un alphabet demeuré irrésolu, les signes arborés par les toiles opèrent bien plus comme lignes de force, traces sensibles d’une énergie saisie entre le regardeur et son sujet, que comme symboles liés à quelque référent sémiotique. Remotivant la question du langage, du sens et du signe, Hollan nous propose l’éclosion d’un langage muet où l’image renonce à décrire, « image manquante » selon son expression. Dès lors, l’appréhension de l’oeuvre par le spectateur apparaît comme une réactualisation du geste de sa création, cherchant inlassablement à surprendre le mouvement vital de la forme naissant sous le regard.\nCartel détaillé réalisé par Léa Polverini dans le cadre de la master-class « patrimoine artistique de l’ENS de Lyon » 2015 – Histoire de l’art – ARTS / Affaires culturelles. | |notice_augmentee=La pratique d’Alexandre Hollan, né à Budapest en 1933 et venu s’installer à Paris en 1956, s’articule autour de deux motifs qui se font écho et se déclinent sans cesse : les arbres et les « vies silencieuses » (de still life, ou csendélet en hongrois). Entre paysages et natures mortes, Hollan se ressaisit de ces deux traditions picturales placées au bas de la hiérarchie des genres et remises à l’honneur par l’école de Barbizon puis par les impressionnistes, et les fait dialoguer dans la confrontation de temporalités différentes. Du geste vif de l’esquisse procédant de la longue contemplation de plein air, à la lente application de lavis successifs accumulant une mémoire de la lumière, une même expérience du regard est en jeu, qui vient dérouter un régime de la représentation s’attachant à la transcription d’une forme, au profit de ce que Yves Bonnefoy appelle « la saisie d’une vibration »1. \nLes Écritures d’arbres se déployant le long de l’allée centrale de la Bibliothèque Diderot s’inscrivent dans ce même cheminement artistique qui vient doublement embrasser son lieu d’exposition, appelant par leur propre support les soieries lyonnaises tandis que les rouleaux donnent la réplique aux livres qu’abrite le bâtiment. Mais si ces ombres d’arbres qui vont proliférant à mesure que l’on s’avance dans la galerie semblent présenter un alphabet demeuré irrésolu, les signes arborés par les toiles opèrent bien plus comme lignes de force, traces sensibles d’une énergie saisie entre le regardeur et son sujet, que comme symboles liés à quelque référent sémiotique. Remotivant la question du langage, du sens et du signe, Hollan nous propose l’éclosion d’un langage muet où l’image renonce à décrire, « image manquante » selon son expression. Dès lors, l’appréhension de l’oeuvre par le spectateur apparaît comme une réactualisation du geste de sa création, cherchant inlassablement à surprendre le mouvement vital de la forme naissant sous le regard.\nCartel détaillé réalisé par Léa Polverini dans le cadre de la master-class « patrimoine artistique de l’ENS de Lyon » 2015 – Histoire de l’art – ARTS / Affaires culturelles. | ||
|inauguration=2000 | |inauguration=2000 | ||
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|numero_inventaire=2016.0.5 (1-10) | |numero_inventaire=2016.0.5 (1-10) | ||
|periode_art=art contemporain | |periode_art=art contemporain |
Version du 2 juillet 2020 à 21:25
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