(Les Nouveaux Commanditaires) : Différence entre versions
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− | + | notices="Relais (Céleste Boursier-Mougenot);Matériaux de construction (Lara Almarcegui);Changing a Minute (Jan Kopp);A New Product (Harun Farocki) ;\nA Place Is a Space Remembered (Kenny Hunter) ;\nA Red Thread under the Hand (Griet Dobbels);\nA.property - Gymnase juridictionnel (Anna Scalfi Eghenter) ;\nAlcopops (Pierrick Sorin) ;\nAller/Retour - Citoyenneté et Déplacements (Antoni Muntadas) ;\nAlliant le coeur de Naumburg dans la Architektur- und Umwelthaus (AUH) (Henrik Schrat) ;\nAlter (Emmanuel Saulnier) ;\nAnamorphic meta-signage (Nello Russo) ;\nArt Platform (Didier Faustino) ;\nArènes - Musique pour la Course camarguaise (Goran Bregovic) ;\nAsphalt Cell n°3 (Peter Halley) ;\nBaisse-toi Montagne, Lève-toi Vallon (Ulla von Brandenburg) ;\nBasculeurs Universels debout (Marc Chopy) ;\nBibliothèque de sciences po (Armin Linke) ;\nBob (Erwin Wurm) ;\nBornes (voie romaine) (Patrick Berger) ;\nBourg-Argental/Pilat (Élisabeth Ballet) ;\nBures-Les-Templiers Wash House (Liam Gillick) ;\nC'est la faute au soleil (Dominique Lombardi) ;\nC'est pratique d'avoir un titre (Claude Rutault) ;\nCadence modulaire (Melik Ohanian) ;\nCafé Reflets (Jean-Luc Vilmouth) ;\nCapsule (Matali Crasset) ;\nCaravana Obscura (Christine Felten, Véronique Massinger) ;\nCavallo e Cavallino (Sandro Chia) ;\nCentre de soins palliatifs Saint-Elisabeth (François Azambourg) ;\nCes MAINS (Lani Maestro) ;\nChambre à part (François Azambourg, Florence Doléac, Bless Heiss, Ines Kaag) ;\nChoc de Blocs & Chiffres au vent (Jessica Stockholder) ;\nCollège Notre-Dame-de-la-Major (Krijn de Koning) ;\nColonna di Genk (Luciano Fabro) ;\nComme deux enceintes (Nicolas Floc'h) ;\nCurtain of Rain (Ernst Caramelle) ;\nDe la description (Marina Babakoff) ;\nDe quoi tenir jusqu'à l'ombre (Christian Rizzo) ;\nDemain est un autre jour (Mathieu Lehanneur) ;\nDeparture & Channel of Flight (David Lang, Robin Rimbaud) ;\nDiscobolos (Wim Delvoye) ;\nDiscussion Island Lobby (Liam Gillick) ;\nDrapeaux (Balthasar Burkhard) ;\nDyptiches (Braco Dimitrijevic) ;\nDôme (Kim Sooja) ;\nEdge-Stones: Vière et les moyennes montagnes (Richard Nonas) ;\nEffigie (Georges Traquandi) ;\nEl Gran Trueque (Nicolas Floc'h) ;\nEleven Columns of Light for Night-time Horizon (Michel Verjux) ;\nEn attendant le Mo(nu)ment (Société Réaliste) ;\nEnquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut) à la date du 24 avril 2012 (Alejandra Riera) ;\nErgens is het beter (Loek Grootjans) ;\nErrare Humanum Est (Francesco Finizio) ;\nEssarois Wash House (Dominique Gonzalez-Foerster) ;\nEt pluie le soleil (Cécile Bart) ;\nEuropean Think Tank (Sammy Engramer) ;\nEuville (Susanne Bürner) ;\nExcideuil folie (dECOi) ;\nExpo 2000 (Bruno Serralongue) ;\nFemme au miroir (Loïc Raguénès) ;\nFlow My City (Herve Paraponaris) ;\nFontaine Saint-Gengoult (Jean Villemin) ;\nHaut du Lièvre (Kirsten Everberg) ;\nHelsinki Business Campus (Martha Rosler) ;\nHemelpOOrt (Honoré δ'O) ;\nHistory and Stories Lab (Massimo Bartolini) ;\nHommage à Jacques Lacan (Alain Séchas) ;\nHommage à Émile Coué (Alain Séchas) ;\nHommage à Émile Gallé (Gary Webb) ;\nHorizons - Les Sentiers de l'eau (Tadashi Kawamata) ;\nHullabaloo (Qubo Gas) ;\nHôpital Valvert (Valérie Mrejen) ;\nIn girum imus nocte et consumimur igni (Didier Faustino) ;\nJardin (Kinya Maruyama) ;\nJe vous aime (Agatha Ruiz de la Prada) ;\nKvarteret Fältöversten (Magnus Bärtas) ;\nL'Affaire des incendies (Anita Molinero) ;\nL'Allée des Tilleuls (Véronique Joumard) ;\nL'Ossuaire de Runan (Tania Mouraud) ;\nL'Écume des jours (Didier Faustino) ;\nL'Église manoir de Kleinliebenau (Atelier Le Balto) ;\nL'Éveil (Sarkis) ;\nLa 213429e Partie du monde (Michel Aubry) ;\nLa 72593e Partie du monde (Michel Aubry) ;\nLa Chapelle du Souvenir (John M Armleder) ;\nLa Grotte magique (John M Armleder) ;\nLa Jetée sur l'herbe (Nicolas Floc'h) ;\nLa Maison de la mémoire (Eulàlia Valldosera) ;\nLa Maison des pêcheurs (Adelfo Scaranello) ;\nLa Maison forestière (Simon Patterson) ;\nLa Maison où j'ai grandi à Plougonver (Claude Lévêque) ;\nLa Malle du Lycée Descartes (Patrick Corillon) ;\nLa Patate chaude (Nicolas Floc'h) ;\nLa Penseuse tigresse (Emilio Lopez-Menchero) ;\nLa Place des savonniers (Alexandre Chemetoff) ;\nLa Place Jean Coz (Andréas Brandolini, Fabrice Domercq, Jasper Morrison) ;\nLa Traversée, l'Isère et le Travail (Susanne Bürner) ;\nLa Triangulaire de Cransac 'Musée de la Mémoire - Propriété Universelle ®' (Joëlle Tuerlinckx) ;\nLa Vie de l'Olivier (Sarkis, Manuel Paoli) ;\nLa Vie en chemin (Claude Lévêque) ;\nLe Lavoir de Phlin (Raoul Marek) ;\nLe Banc de sable (Olivier Bedu) ;\nLe Belvédère des Ondes (Jean-Luc Vilmouth) ;Le Café de la Nation (Loïc Raguénès) ;\nLe Café des sports (Alexandre Perigot) ;\nLe Carré rouge (Gloria Friedmann) ;\nLe Chaudron de Daum (Sylvie Fleury) ;\nLe Chemin de la cité (Hamish Fulton) ;\nLe Chemin des fées (Lucy Orta, Jorge Orta) ;\nLe Geste exilé (Pascale Houbin) ;\nLe Grand Atelier (Jean Le Gac) ;\nLe Jardin des plantes mortes en pot, les Tables à offrandes et le Kit de repérage des restes (Michel Blazy) ;\nLe Jardin Hospitalier (Jyll Bradley) ;\nLe Lavoir de Blessey (Remy Zaugg) ;\nLe Lavoir de Lamargelle (Henri Alekan, Patrick Rimoux) ;\nLe Lavoir de Vanvey (Annette Messager) ;\nLe Livre blanc HLM du renouvellement urbain (Sabine Delcour, Florence Lazar, Jean-Louis Schoellkopf) ;\nLe Monstre (Xavier Veilhan) ;\nLe Moulin d'Excideuil (Laurent Millet) ;\nLe Passage jardinier (Didier Courbot) ;\nLe Poirier (Ugo Rondinone) ;\nLe Port de Boulogne-sur-Mer (Vito Acconci) ;\nLe Ruban (Joël Auxenfans) ;\nLe Ruisseau (Stéphane Thidet) ;\nLe Trait d'Génie (François Seigneur) ;\nLe Vaisseau (Mathieu Briand) ;\nLes Arènes de Saint-Laurent d'Aigouze (Lucio Fanti, Guido Fanti) ;\nLes Bancs d'Excideuil (Jacques Jouet) ;\nLes Bestioles (Sylvie Auvray) ;\nLes Bogues du Blat (Patrick Bouchain, Loïc Julienne, Sébastien Eymard, Jean Lautrey) ;\nLes Constellations (Christophe Huysman) ;\nLes enfants ont des oreilles (Marc Pataut) ;\nLes Heurtoirs du pas de ma Mignonne (Jean-Luc Brisson) ;\nLes M. et Mme de l'IUT (5.5 designers) ;\nLes Pages images (Jean-Luc Moulène) ;\nLes Paysagers du dit (Patrick André, Anne-Violaine Taconet) ;\nLes poissons font de (la) peinture (Claude Rutault) ;\nLes Refuges d'art (Andy Goldsworthy) ;\nLieu de recueillement et de prières pluriconfessionnel (Michelangelo Pistoletto) ;\nLights (Pierre Henry) ;\nLignes de vue (Joël Auxenfans) ;\nLimen (Lani Maestro) ;\nLimite Floue (Le Cabanon Vertical) ;\nLodelaloue (Pierre Lafon) ;\nLogis Castille (Fabien Rigobert) ;\nLos pès del parpalhol - Les pieds du papillon (Jessica Stockholder) ;\nLumières à Laignes (Angela Bulloch) ;\nMaison de la danse (Patrick Berger, Jacques Anzuitti) ;\nMaisonneuve (Élisabeth Ballet) ;\nManual de uso - Guide d'usage (Andrea Acosta) ;\nVitraux - Église Oisilly (Marc Couturier) ;\nVitteaux (Sylvie Fleury) ;\nMax (Delphine Coindet) ;\nMDA - Du nord au sud et d'est en ouest (Maurizio Nannucci) ;\nVision Verticale (Marvin Gaye Chetwynd) ;\nMemento (Wesley Meuris) ;\nVilleneuve les Maguelones gaol (Jean-Luc Le Gac, Hervé di rosa) ;\nViaduc de Terrenoire (John M Armleder) ;\nVeemarkt Kortrijk (Stefan Balkenhol) ;\nMemorial: Change of Perspectives (Via Lewandowsky, Michaela Melian, Judith Siegmund, Helmut & Johanna Kandl) ;\nUntitled (Flowers Blinde Muren) (Michael Lin) ;\nUntitled (De Markten) (Niele Toroni) ;\nUntitled (De Kaai) (Peter de Graaf) ;\nUnis vers elle (Isabelle Rouquette) ;\nUne seconde lune pour Vlimmeren (Sarah van Sonsbeeck) ;\nUnes Hybrides (Kelley Walker) ;\nUne maison de village (Marc Barani) ;\nUne haie utopique et fondée (Marie Lansac, Gerco de Ruijter) ;\nUn quillier en torchis (Stéphane Magnin) ;\nUn seuil pour le ciel (Natacha Guillaumont) ;\nMonument (Anouk De Clercq) ;\nMonument d'images (Alain Bernardini) ;\nMonument du souvenir (Giuseppe Gabellone) ;\nUltimo Cielo (Battista Lena) ;\nMonument à François et Sophie Rude (Thomas Houseago) ;\nMonument à Georges Trouillot (Gérard Collin-Thiébaut) ;\nMonument à Philippe Pot (Didier Vermeiren) ;\nMulti-functional meeting space (Vedovamazzei) ;\nMultiplayer (Stefano Arienti) ;\nMur à l'emporte-pièce (Michel François) ;\nMusée des Graffitis (Yona Friedman) ;\nMémoire en demeure (Tadashi Kawamata) ;\nNe montre pas du doigt l'oiseau timide qui se cache dans l'arbre (Serge Comte) ;\nNear the Acacia, Autism - An Enigma (Philippe Forest, Olivier Menanteau) ;\nNeighborhood (Bong-gi Park) ;\nNichelino Base Alpha (Martino Gamper) ;\nObjet extraordinaire (Marc-Camille Chaimowicz, Liliane Bourgeat) ;\nObélisques (Steven Gontarski) ;\nOne Meter Chair and Asymmetrical Table (Marc-Camille Chaimowicz) ;\nOnze verticales de lumière pour un horizon nocturne (Michel Verjux) ;\nOpera in movimento (Marzia Migliora) ;\nOpéra noir (Christophe Berdaguer, Marie Péjus) ;\nThe Wash House/ The Roadsides (Sarah Jones) ;\nParcours - Université de Lille (Matt Mullican) ;\nParcours d'Ombres (Christian Boltanski) ;\nPassegiatta (Jacques Vieille) ;\nPasserelle sur l'Ource (Marc Mimram) ;\nTerrain Saint-François d'Assise (Andreas Brandolini) ;\nTapis (Bernard Calet) ;\nSyndicat des vins de Chinon (Dewar & Gicquel) ;\nPhoto de Promo (Jean-Marc Bustamante) ;\nPiazza San Marco (Bertrand Lavier) ;\nPietro (Chistophe Terlinden, Emmanuel Lambion, Iwan Strauven) ;\nPietro (Tilt) ;\nPigeons (Maria Roosen) ;\nPolish Blue (Janusz Stega) ;\nPortraits (Yan Pei-Ming) ;\nSquaring the Circle (Attila Csörgő) ;\nPremière et Deuxième Visite (Patrick Faigenbaum) ;\nPrière de toucher - Ne pas plier/ Des lieux de vie/ Le jardin sensible (Daniel Buren, Andrea Blum, Catherine Willis Buren) ;\nPyramide (Delphine Coindet) ;\nPéniche (Ionna Vautrin) ;\nQu'allons-nous devenir? (Suzanne Hetzel, Jean-Pierre Oostende) ;\nRe-vivre (Laurent Pernot) ;\nRectangulaire (Claude Closky) ;\nSoubise (Patrice Carré) ;\nRedonner du brillant à Briand (Sophie von Hellerman) ;\nRoute Nationale 6 - Le Cercle rouge et l'Étoile (Olivier Mosset) ;\nRoute Nationale 6 - Peintures murales (Olivier Mosset) ;\nSluit je ogen, verbeeld je kunst (Jan Christensen) ;\nSalle de départs (Ettore Spalletti,Guido Santi) ;\nSalle des départs (Ettore Spalletti) ;\nSandwich Sound System (Julien Celdran) ;\nSeven Pursuits for a Stretch of Water (Michel Verjux) ;\nScoterus Castle (Navin Rawanchaikul) ;\nSans titre (Daniel Pontoreau) ;\nSans titre (Westkapelle) (Dirk Zoete) ;\nSans titre (Felice Varini, Dijon) ;\nSans titre (Intensive care service) (Robert Barry) ;\nSans titre (Le Jardin aux sentiers qui bifurquent) (Bruno Peinado) ;\nTureluur (Koen De Decker) ;\nLa Triangulaire de Cransac (Joëlle Tuerlinckx) ;\nTotipotent architecture (Lucy Orta) ;\nTour de biodiversité (Angelo Vermeulen) ;\nVous me direz (Élisabeth Ballet) ;\nVSML (Hervé Audibert, Bernard Moninot) ;\nWijkgezondheidscentrum (Lionel Estève) ;\nYellow Submarine (Emilio Lopez-Menchero) ;\nZupversions - zupstitut - zupçons (Vincent Labaume) ;\nZwijnaarde as Center of the World (Christophe Fink) ;\nÀ Distances (Samuel Bianchini) ;\nÀ l'école d'architecture (Carmen Perrin) ;\nÀ mon seul désir (Cécile Pitois) ;\nÀ suivre (Thierry Lahontâa) ;\nÉcole Le Blé en herbe (Matali Crasset) ;\nÉtude pour l'hôpital de l'Archet (Lily van der Stokker) ;\nÉtude pour la place de la Mairie (Benjamin Avignon, Saweta Clouet) ;\nÊtre utile (quotidiennement) (Alain Bublex) ;\nSternwarte Sonneberg (titre temporaire) (Heike Mutter, Ulrich Genth) ;\nTransatlantic Flowerbed (Claudia Losi) ;\nMaison forestière Wilfred Owen (Simon Patterson) ;\n\n" | |
texte=""En effet, tandis que les artistes avec leurs œuvres assumaient toutes leurs responsabilités jusqu’à devenir les parangons de l’ambition moderniste, la société, elle, s’est tournée vers les œuvres du passé en donnant au patrimoine une importance qui est sans précédent dans l’histoire. Jusqu’ici, en art, les citoyens demeuraient silencieux. Ils se satisfaisaient de relations anonymes avec les artistes et cantonnaient leurs œuvres dans un rôle patrimonial géré par des marchés et des institutions dont les critères et les valeurs ne sauraient être les ressorts d’un projet politique et à fortiori artistique.\n\nLa reconnaissance de la personne ne signifie pas que le rôle de l’art doive dorénavant se réduire à satisfaire le narcissisme de ce nouveau souverain qu’est l’individu, ni se déliter dans une réinvention esthétique sans autre finalité qu’elle même ou encore nourrir une industrie du spectacle. Par ailleurs, ce n’est assurément pas dans le déni, l’affrontement ou l’asphyxie contractuelle que les personnes peuvent s’épanouir et affirmer leur dignité en démocratie. C’est bien dans un dialogue libre et bienveillant motivé par un désir de faire commun. Et, pour avoir le désir d’affronter les difficultés d’une négociation et d’explorer les possibilités qu’elle offre, existe-t-il une finalité plus valorisante qu’une oeuvre d’art qui manifeste les valeurs humaines qui l’ont portée et les vertus qui ont permis de la réaliser ?\n\nIl fallait donc créer une scène de l’art sur laquelle les relations soient régies par un Protocole qui donne la parole à tous les acteurs sociaux concernés, sans exclusive. Un Protocole qui définisse également leurs responsabilités respectives afin que leur action commune puisse faire œuvre et permettre à cette dernière de devenir, elle-même, un acteur de la vie sociale autant que le manifeste d’une liberté de pensée et d’action que chacun fait sienne.\n\nCe nouveau contexte est devenu une réalité tangible : des centaines d’œuvres, de toute nature, en témoignent et démontrent que c’est bien chez ce citoyen autant que chez les artistes que se trouvent l’intelligence nécessaire à la mise en lumière des nécessités culturelles de l’époque ainsi que la courage et la capacité d’agir en conséquence. Car il s’agit d’acquérir une meilleure connaissance de nos besoins culturels, et d’expérimenter, en créant pour les satisfaire, de nouvelles formes de relations aux autres et à soi, au temps et à l’environnement. Dans la période de mutations que nous connaissons, le défi est incontournable.\n\nPour relever ce défi, la politique menée par la Société des Nouveaux commanditaires part de la demande de la personne pour atteindre au général ; et non l’inverse. L’action se déroule sur une scène de l’art sortie de ses murs et dressée en n’importe quel point d’un territoire. Cette scène est ouverte à qui souhaite y assumer une responsabilité d’acteur à part entière, et non de simple participant, car le citoyen y devient l’égal de l’artiste et y acquiert l’autorité de dire publiquement une nécessité de créer ainsi que l’autorité de juger ce qui est réalisé au nom de l’art.\n\nSur cette nouvelle scène, les relations entre toutes les parties concernées sont régies par la confiance pour s’entendre, et non par un acte d’autorité ou des règlementations. C’est en assumant leur propre responsabilité que les acteurs donnent à leur engagement individuel un sens commun, et non plus seulement privé. Enfin, pour que des mondes qui s’ignorent puissent se rencontrer et faire émerger un Art de la démocratie, ce Protocole a défini le rôle d’un nouvel acteur : le médiateur. L’expérience a démontré qu’il est essentiel et qu’à l’avenir il sera sans doute appelé à intervenir en bien d’autres domaines."\n\nFrançois Hers\n" | texte=""En effet, tandis que les artistes avec leurs œuvres assumaient toutes leurs responsabilités jusqu’à devenir les parangons de l’ambition moderniste, la société, elle, s’est tournée vers les œuvres du passé en donnant au patrimoine une importance qui est sans précédent dans l’histoire. Jusqu’ici, en art, les citoyens demeuraient silencieux. Ils se satisfaisaient de relations anonymes avec les artistes et cantonnaient leurs œuvres dans un rôle patrimonial géré par des marchés et des institutions dont les critères et les valeurs ne sauraient être les ressorts d’un projet politique et à fortiori artistique.\n\nLa reconnaissance de la personne ne signifie pas que le rôle de l’art doive dorénavant se réduire à satisfaire le narcissisme de ce nouveau souverain qu’est l’individu, ni se déliter dans une réinvention esthétique sans autre finalité qu’elle même ou encore nourrir une industrie du spectacle. Par ailleurs, ce n’est assurément pas dans le déni, l’affrontement ou l’asphyxie contractuelle que les personnes peuvent s’épanouir et affirmer leur dignité en démocratie. C’est bien dans un dialogue libre et bienveillant motivé par un désir de faire commun. Et, pour avoir le désir d’affronter les difficultés d’une négociation et d’explorer les possibilités qu’elle offre, existe-t-il une finalité plus valorisante qu’une oeuvre d’art qui manifeste les valeurs humaines qui l’ont portée et les vertus qui ont permis de la réaliser ?\n\nIl fallait donc créer une scène de l’art sur laquelle les relations soient régies par un Protocole qui donne la parole à tous les acteurs sociaux concernés, sans exclusive. Un Protocole qui définisse également leurs responsabilités respectives afin que leur action commune puisse faire œuvre et permettre à cette dernière de devenir, elle-même, un acteur de la vie sociale autant que le manifeste d’une liberté de pensée et d’action que chacun fait sienne.\n\nCe nouveau contexte est devenu une réalité tangible : des centaines d’œuvres, de toute nature, en témoignent et démontrent que c’est bien chez ce citoyen autant que chez les artistes que se trouvent l’intelligence nécessaire à la mise en lumière des nécessités culturelles de l’époque ainsi que la courage et la capacité d’agir en conséquence. Car il s’agit d’acquérir une meilleure connaissance de nos besoins culturels, et d’expérimenter, en créant pour les satisfaire, de nouvelles formes de relations aux autres et à soi, au temps et à l’environnement. Dans la période de mutations que nous connaissons, le défi est incontournable.\n\nPour relever ce défi, la politique menée par la Société des Nouveaux commanditaires part de la demande de la personne pour atteindre au général ; et non l’inverse. L’action se déroule sur une scène de l’art sortie de ses murs et dressée en n’importe quel point d’un territoire. Cette scène est ouverte à qui souhaite y assumer une responsabilité d’acteur à part entière, et non de simple participant, car le citoyen y devient l’égal de l’artiste et y acquiert l’autorité de dire publiquement une nécessité de créer ainsi que l’autorité de juger ce qui est réalisé au nom de l’art.\n\nSur cette nouvelle scène, les relations entre toutes les parties concernées sont régies par la confiance pour s’entendre, et non par un acte d’autorité ou des règlementations. C’est en assumant leur propre responsabilité que les acteurs donnent à leur engagement individuel un sens commun, et non plus seulement privé. Enfin, pour que des mondes qui s’ignorent puissent se rencontrer et faire émerger un Art de la démocratie, ce Protocole a défini le rôle d’un nouvel acteur : le médiateur. L’expérience a démontré qu’il est essentiel et qu’à l’avenir il sera sans doute appelé à intervenir en bien d’autres domaines."\n\nFrançois Hers\n" | ||
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Sternwarte Sonneberg (titre temporaire) (Heike Mutter, Ulrich Genth) ; | Sternwarte Sonneberg (titre temporaire) (Heike Mutter, Ulrich Genth) ; | ||
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Version du 11 septembre 2020 à 13:09
Le Protocole des Nouveaux commanditaires définit les rôles et les responsabilités d'acteurs qui mènent ensemble une action dont la finalité est l'émergence d'œuvres d'art, en tout domaine de création.
- Il propose à toute personne de la société civile qui le souhaite, sans exclusive et en n'importe quel lieu, seule ou associée à d'autres, les moyens d'assumer la responsabilité d'une commande d'œuvre à un artiste. En tant que commanditaire, il lui appartient dès lors de comprendre et de dire une raison d'être de l'art et d'un investissement de la collectivité dans la création.
- Il propose aux artistes d'inventer les formes qui puissent répondre, dans leur infinie diversité, aux demandes d'une société et d'accepter, ainsi, un partage des rôles qui fait de la création artistique une responsabilité collective et non plus seulement privée.
- Il propose aux médiateurs dont le rôle est d'établir des liens entre les œuvres et le public, de le faire également entre les personnes : l'artiste, le commanditaire et, au-delà, entre tous les acteurs sociaux qui se trouveront concernés. Ce médiateur organise leur coopération. Il apporte les connaissances nécessaires au choix du médium et de l'artiste appropriés ainsi que les compétences qui permettront d'assurer la bonne fin d'une production d'œuvre dans le respect des exigences de la demande et de la création. Ce médiateur peut également agir, en tant que producteur public, pour prendre en compte l'initiative des artistes quand il juge qu'elle répond à une situation contemporaine.
- Il propose aux élus, aux mécènes et aux responsables d'organismes, publics ou privés, de contribuer par leurs investissements au développement d'une « démocratie d'initiative » ainsi que d'assumer une médiation politique qui permette d'inscrire l'œuvre dans la communauté à laquelle elle est destinée. Ils peuvent également assumer personnellement la responsabilité d'une commande qui répond à une nécessité collective.
- Il propose aux chercheurs, dans leurs différentes disciplines, d'aider à la reconnaissance de la nécessité de l'art, de mettre en perspective l'action engagée et d'aider à la fonder sur une intelligence des contextes et des enjeux qui puisse être plus largement partagée.
En s'engageant dans un partage d'égales responsabilités, l'ensemble des acteurs accepte de gérer par la négociation les tensions et les conflits inhérents à la vie publique en démocratie.
L'œuvre d'art, devenue elle aussi un acteur de la vie publique, n'est plus seulement l'expression emblématique d'une seule individualité mais de personnes décidées à faire société en donnant un sens commun à la création contemporaine.
Financée par des subventions privées et publiques, l'œuvre devient la propriété d'une collectivité et sa valeur est, non plus marchande, mais celle de l'usage que cette collectivité en fait et de l'importance symbolique qu'elle lui accorde.
Les œuvres de la collection
Titre de l'œuvre | Artiste | Date |
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"En effet, tandis que les artistes avec leurs œuvres assumaient toutes leurs responsabilités jusqu’à devenir les parangons de l’ambition moderniste, la société, elle, s’est tournée vers les œuvres du passé en donnant au patrimoine une importance qui est sans précédent dans l’histoire. Jusqu’ici, en art, les citoyens demeuraient silencieux. Ils se satisfaisaient de relations anonymes avec les artistes et cantonnaient leurs œuvres dans un rôle patrimonial géré par des marchés et des institutions dont les critères et les valeurs ne sauraient être les ressorts d’un projet politique et à fortiori artistique.
La reconnaissance de la personne ne signifie pas que le rôle de l’art doive dorénavant se réduire à satisfaire le narcissisme de ce nouveau souverain qu’est l’individu, ni se déliter dans une réinvention esthétique sans autre finalité qu’elle même ou encore nourrir une industrie du spectacle. Par ailleurs, ce n’est assurément pas dans le déni, l’affrontement ou l’asphyxie contractuelle que les personnes peuvent s’épanouir et affirmer leur dignité en démocratie. C’est bien dans un dialogue libre et bienveillant motivé par un désir de faire commun. Et, pour avoir le désir d’affronter les difficultés d’une négociation et d’explorer les possibilités qu’elle offre, existe-t-il une finalité plus valorisante qu’une oeuvre d’art qui manifeste les valeurs humaines qui l’ont portée et les vertus qui ont permis de la réaliser ?
Il fallait donc créer une scène de l’art sur laquelle les relations soient régies par un Protocole qui donne la parole à tous les acteurs sociaux concernés, sans exclusive. Un Protocole qui définisse également leurs responsabilités respectives afin que leur action commune puisse faire œuvre et permettre à cette dernière de devenir, elle-même, un acteur de la vie sociale autant que le manifeste d’une liberté de pensée et d’action que chacun fait sienne.
Ce nouveau contexte est devenu une réalité tangible : des centaines d’œuvres, de toute nature, en témoignent et démontrent que c’est bien chez ce citoyen autant que chez les artistes que se trouvent l’intelligence nécessaire à la mise en lumière des nécessités culturelles de l’époque ainsi que la courage et la capacité d’agir en conséquence. Car il s’agit d’acquérir une meilleure connaissance de nos besoins culturels, et d’expérimenter, en créant pour les satisfaire, de nouvelles formes de relations aux autres et à soi, au temps et à l’environnement. Dans la période de mutations que nous connaissons, le défi est incontournable.
Pour relever ce défi, la politique menée par la Société des Nouveaux commanditaires part de la demande de la personne pour atteindre au général ; et non l’inverse. L’action se déroule sur une scène de l’art sortie de ses murs et dressée en n’importe quel point d’un territoire. Cette scène est ouverte à qui souhaite y assumer une responsabilité d’acteur à part entière, et non de simple participant, car le citoyen y devient l’égal de l’artiste et y acquiert l’autorité de dire publiquement une nécessité de créer ainsi que l’autorité de juger ce qui est réalisé au nom de l’art.
Sur cette nouvelle scène, les relations entre toutes les parties concernées sont régies par la confiance pour s’entendre, et non par un acte d’autorité ou des règlementations. C’est en assumant leur propre responsabilité que les acteurs donnent à leur engagement individuel un sens commun, et non plus seulement privé. Enfin, pour que des mondes qui s’ignorent puissent se rencontrer et faire émerger un Art de la démocratie, ce Protocole a défini le rôle d’un nouvel acteur : le médiateur. L’expérience a démontré qu’il est essentiel et qu’à l’avenir il sera sans doute appelé à intervenir en bien d’autres domaines."
François Hers