La Défonce (François Morellet) : Différence entre versions

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Bien que François Morellet se revendique de l’art concret et ait participé à la fondation du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel), les moyens qu’il choisit ici sont proches de ceux de l’art minimal : forme géométrique et matériaux industriels. Cependant, l’artiste introduit une subjectivité, un humour et un sens de la tragédie qui lui sont propres. Avec "La Défonce", il met en place une structure qui évoque autant le naufrage que le vestige. Il brise volontairement l’axe « triomphaliste »(2) reliant la Pyramide du Louvre à la Grande Arche de La Défense. De plus, il instaure, avec irrévérence, un dialogue avec l’architecture solennelle de l’ensemble du centre d’affaires, qui se trouve être également le plus vaste parc de sculpture contemporaine de France.  
 
Bien que François Morellet se revendique de l’art concret et ait participé à la fondation du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel), les moyens qu’il choisit ici sont proches de ceux de l’art minimal : forme géométrique et matériaux industriels. Cependant, l’artiste introduit une subjectivité, un humour et un sens de la tragédie qui lui sont propres. Avec "La Défonce", il met en place une structure qui évoque autant le naufrage que le vestige. Il brise volontairement l’axe « triomphaliste »(2) reliant la Pyramide du Louvre à la Grande Arche de La Défense. De plus, il instaure, avec irrévérence, un dialogue avec l’architecture solennelle de l’ensemble du centre d’affaires, qui se trouve être également le plus vaste parc de sculpture contemporaine de France.  
 
Le décalage est un des éléments constitutifs de l’œuvre de François Morellet, présent aussi bien dans ses installations ("Géométreedimensions no 1", 1986-1987, Otterlo, Kröller-Müller Museum) que dans ses toiles (par exemple, "Relâche no 6", 1992, Berne, Kunstmuseum). Il le reprend ici à une échelle monumentale. Décalage esthétique, décalage sémantique : le nom retenu pour cette œuvre in situ, "La Défonce", indissociable de sa réalisation plastique, témoigne du goût de l’artiste pour les jeux de mots subversifs et l’ironie mordante.  
 
Le décalage est un des éléments constitutifs de l’œuvre de François Morellet, présent aussi bien dans ses installations ("Géométreedimensions no 1", 1986-1987, Otterlo, Kröller-Müller Museum) que dans ses toiles (par exemple, "Relâche no 6", 1992, Berne, Kunstmuseum). Il le reprend ici à une échelle monumentale. Décalage esthétique, décalage sémantique : le nom retenu pour cette œuvre in situ, "La Défonce", indissociable de sa réalisation plastique, témoigne du goût de l’artiste pour les jeux de mots subversifs et l’ironie mordante.  
François Morellet a été sollicité pour plusieurs autres commandes en lien avec l’architecture ou l’environnement, notamment "Le Naufrage de Malévitch", au domaine de Kerguéhennec (1989-1990), ou "L’Esprit d’escalier", au musée du Louvre (2010). <br/><small>
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François Morellet a été sollicité pour plusieurs autres commandes en lien avec l’architecture ou l’environnement, notamment "Le Naufrage de Malévitch", au domaine de Kerguéhennec (1989-1990), ou "L’Esprit d’escalier", au musée du Louvre (2010).  
1- François Morellet, « Préface », in Éric Rouchaud et Espace Jean-Legendre – Théâtre de Compiègne, "François Morellet : les intégrations architecturales", 1971-2012, cat. exp. bilingue, Compiègne, Espace Jean-Legendre, théâtre de Compiègne, 17 novembre 2012 – 12 février 2013, Compiègne, Éditions du CACCV – Espace Jean-Legendre, 2012.
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2- « Un entretien avec François Morellet », "in Le Fonds national d’art contemporain à la Défense", ministère de la Culture et de la Communication, Paris, 1991, p.5
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<small>'''Bibliographie'''<br />
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|inauguration=1990
 
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|programme=Commande publique
 
|programme=Commande publique

Version du 23 septembre 2016 à 09:20

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