− | Le projet De Vermeer à Véronèse s’attache de façon littérale aux fonctions essentielles du futur Centre de Conservation du Louvre à Liévin, à savoir la conservation des oeuvres et le traitement des collections. Cette proposition est un portrait de la collection, un portrait qui s’attache à la réalité physique des oeuvres, en les considérant selon les critères de tailles et de date de création.
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− | De Vermeer à Véronèse envisage la collection de peintures du Louvre sous le double prisme du temps et de l’espace. L’espace, en choisissant comme angle de représentation la dimension « physique » des oeuvres. Très rapidement, Detanico Lain ont fait le constat que le mur dédié à la commande artistique allait être si grand que le plus grand tableau du Louvre pourrait y être accroché. Face aux imposantes Noces de Cana de Véronèse, (1562-1563), La Dentellière de Vermeer, (1669-1670) s’est imposée comme contrepoint, tant en taille, qu’en sujet. Deux tableaux, deux univers, la première peinture à l’échelle d’un bâtiment, la seconde de la taille d’un livre. La notion de temps vient s’ajouter à celle de dimension : entre Les Noces de Cana et la Dentellière, 109 années se sont écoulées.
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− | Il convenait de marquer cette réalité physique en dessinant, en soulignant la dimension de chacune, d’abord des Noces de Cana, ensuite de La Dentellière. Puis, il « suffisait » de choisir les 107 autres peintures de la collection s’inscrivant dans la période des 109 ans et dont le format à chacune assemblée les unes aux autres s’inscrivait dans le format monumental des Noces de Cana. Le tout formant une composition graphique et géométrique.
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