Hommage à François Mauriac (Haim Kern)
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hommage_à_françois_mauriac_represente_l’ecrivain_debout_devant_deux_stèles_posees_comme_un_livre_ouvert._À_la_jonction_des_deux_pages,_la_decoupe_d’une_croix_rappelle_sa_foi_chretienne._on_y_lit_de_bas_en_haut_les_titres_de_ses_principaux_ecrits_(la_chair,_ces_mains_jointes…),_comme_si_les_stèles_etaient_sorties_de_terre_:_un_sarment_de_vigne_symbolise_la_nature_en_mouvement_et_renforce_cette_idee_d’elevation._l’artiste_a_souhaite_evoquer_la_«_distance_subtile_entre_l’homme_et_son_oeuvre(1)_»_en_le_representant_en_pied,_devant_ses_ecrits._pour_realiser_cette_sculpture_en_bronze,_haïm_kern_s’est_documente_cinq_annees_sur_françois_mauriac,_dont_il_connaissait_dejà_les_textes_;_il_propose_alors_une_image_personnelle_de_l’ecrivain,_dont_certains_n’ont_pas_reconnu_les_traits._selon_lui,_en_effet,_«_il_y_a_toujours_une_certaine_forme_de_trahison_dans_un_portrait(2)_»_puisque_l’artiste_impose_sa_vision,_avec_son_propre_style,_laissant_ici_visible_le_travail_de_la_matière._l’oeuvre_se_trouve_sur_la_place_alphonse-deville_dans_le_vie_arrondissement_de_paris,_cet_emplacement_repondant_aux_souhaits_de_l’artiste,_qui_desirait_qu’elle_ne_soit_pas_adossee_à_un_mur,_afin_qu’elle_puisse_se_voir_sous_tous_ses_angles,_et_qu’elle_repose_sur_l’herbe_même._haïm_kern_dira_que_cette_commande_«_[l]’a_fait_sortir_de_[s]a_solitude_de_createur(3)_»_:_il_continuera_à_honorer_des_commandes_publiques,_notamment_avec_son_hommage_aux_victimes_de_la_grande_guerre,_intitule_ils_n’ont_pas_choisi_leur_sepulture_(1998).<br_/>="Hommage à François Mauriac représente l’écrivain debout devant deux stèles posées comme un livre ouvert. À la jonction des deux pages, la découpe d’une croix rappelle sa foi chrétienne. On y lit de bas en haut les titres de ses principaux écrits (La Chair, Ces mains jointes…), comme si les stèles étaient sorties de terre : un sarment de vigne symbolise la nature en mouvement et renforce cette idée d’élévation. L’artiste a souhaité évoquer la « distance subtile entre l’homme et son œuvre(1) » en le représentant en pied, devant ses écrits. Pour réaliser cette sculpture en bronze, Haïm Kern s’est documenté cinq années sur François Mauriac, dont il connaissait déjà les textes ; il propose alors une image personnelle de l’écrivain, dont certains n’ont pas reconnu les traits. Selon lui, en effet, « il y a toujours une certaine forme de trahison dans un portrait(2) » puisque l’artiste impose sa vision, avec son propre style, laissant ici visible le travail de la matière. L’œuvre se trouve sur la place Alphonse-Deville dans le VIe arrondissement de Paris, cet emplacement répondant aux souhaits de l’artiste, qui désirait qu’elle ne soit pas adossée à un mur, afin qu’elle puisse se voir sous tous ses angles, et qu’elle repose sur l’herbe même. Haïm Kern dira que cette commande « [l]’a fait sortir de [s]a solitude de créateur(3) » : il continuera à honorer des commandes publiques, notamment avec son hommage aux victimes de la Grande Guerre, intitulé Ils n’ont pas choisi leur sépulture (1998).
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aucune_inscription_ne_nous_indique_qu’il_s’agit_de_françois_mauriac,_seuls_restent_les_titres_de_ses_ecrits._le_promeneur_ira_alors_à_sa_rencontre,_car,_comme_l’ecrit_jean_tardieu_:_«_l’ecrivain_est_represente_non_pas_dans_une_prose_grandiloquente,_mais_dans_une_conception_bien_moderne_:_on_dirait_un_promeneur_en_veston_tout_simple_et_accessible,_[…],_un_passant_avec_qui_nous_pourrions_converser(4)._»="Aucune inscription ne nous indique qu’il s’agit de François Mauriac, seuls restent les titres de ses écrits. Le promeneur ira alors à sa rencontre, car, comme l’écrit Jean Tardieu : « L’écrivain est représenté non pas dans une prose grandiloquente, mais dans une conception bien moderne : on dirait un promeneur en veston tout simple et accessible, […], un passant avec qui nous pourrions converser(4). »"
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rivka_susini,_etudiante_en_master_2_recherche_à_l'École_du_louvre_(paris),_mai_2016._<br_/>="Rivka Susini, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016.
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1-_propos_recueilli_par_jean-pierre_poggi,_août_1990,_dossier_de_presse_de_l’inauguration_du_25_septembre_1990,_cnap,_p._2.="1- Propos recueilli par Jean-Pierre Poggi, août 1990, dossier de presse de l’inauguration du 25 septembre 1990, CNAP, p. 2."
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2-_ibid.="2- Ibid."
3-_regine_magne,_«_une_statue_rive_gauche_»,_sud-ouest,_6_septembre_1990.="3- Régine Magne, « Une statue Rive Gauche », Sud-Ouest, 6 septembre 1990."
4-_jean_tardieu,_le_miroir_ebloui,_paris,_gallimard,_1993,_p._218.="4- Jean Tardieu, Le Miroir ébloui, Paris, Gallimard, 1993, p. 218."
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bibliographie
="Bibliographie
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valerie_bussmann,_das_denkmal_im_pariser_stadtraum_:_zum_öffentlichen_kunstauftrag_in_frankreich_und_seiner_erneuerung_in_der_Ära_mitterand,_paderborn,_wilhelm_fink,_2014,_p.__270,_289,_297,_575,_578._="Valérie Bussmann, Das Denkmal im Pariser Stadtraum : zum öffentlichen Kunstauftrag in Frankreich und seiner Erneuerung in der Ära Mitterand, Paderborn, Wilhelm Fink, 2014, p. 270, 289, 297, 575, 578. "
denis_defente_(dir.),_haïm_kern,_paris,_somogy_Éditions_d’art,_2014,_p._47_et_p._127,_notice_34._="Denis Defente (dir.), Haïm Kern, Paris, Somogy Éditions d’art, 2014, p. 47 et p. 127, notice 34. "
noël_herpe,_mauriac_et_les_grands_esprits_de_son_temps,_cat._exp.,_paris,_bibliothèque_historique_de_la_ville_de_paris,_11_septembre_–_6_octobre_1990,_paris,_agence_culturelle_de_paris,_1990._="Noël Herpe, Mauriac et les grands esprits de son temps, cat. exp., Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, 11 septembre – 6 octobre 1990, Paris, Agence culturelle de Paris, 1990. "
bernard_le_saux,_«_mauriac,_l’homme_de_bronze_»,_l’Évenement_du_jeudi,_11_octobre.="Bernard Le Saux, « Mauriac, l’homme de bronze », L’Événement du jeudi, 11 octobre."
regine_magne,_«_une_statue_rive_gauche_»,_sud-ouest,_6_septembre_1990.="Régine Magne, « Une statue Rive Gauche », Sud-Ouest, 6 septembre 1990."
olivier_passelecq,_«_hommage_à_françois_mauriac_»,_notre_6ème,_novembre_1990._="Olivier Passelecq, « Hommage à François Mauriac », Notre 6ème, novembre 1990. "
bertrand_poirot-delpech,_«_encore_lui_»,_le_monde,_3_octobre_1990._="Bertrand Poirot-Delpech, « Encore lui », Le Monde, 3 octobre 1990. "
1990.="1990."
jean_tardieu,_le_miroir_ebloui,_paris,_gallimard,_1993.="Jean Tardieu, Le Miroir ébloui, Paris, Gallimard, 1993."
jean-frederic_tronche,_«_la_ville_et_vous_:_françois_mauriac_est_parti_flâner_du_côte_de_l’hôtel_lutetia_»,_france-soir,_septembre_1990.="Jean-Frédéric Tronche, « La ville et vous : François Mauriac est parti flâner du côté de l’hôtel Lutetia », France-Soir, septembre 1990."
inauguration="1988"
precision_date="Inauguration le mercredi 26 septembre 1990"
programme="Commande publique"
numero_inventaire="FNAC 88216"
contexte_production="Réalisée dans le cadre du vingtième anniversaire de la mort de François Mauriac (1885 - 1970)"
site_nom="Place Alphonse-Deville"
site_details="Au carrefour du boulevard Raspail de la rue d'Assas et de la rue du Cherche-Midi"
site_adresse="Place Alphonse-Deville"
site_ville="6e arrondissement de Paris"
site_departement="Paris"
site_region="Île-de-France"
site_pays="France"
site_pmr="je ne sais pas"
proprietaire="FNAC - commande à l'artiste , Collection du Centre national des arts plastiques (France)"
source="Centre national des arts plastiques (CNAP)"
cle_de_tri="Hommage Francois Mauriac"
precision_sur_les_dimensions="personnage : 207 cm de haut"
stèle_gauche_:_234_x_115_x_55_cm="stèle gauche : 234 x 115 x 55 cm"
stèle_droite_:_234,5_x_113_x_45_cm_="stèle droite : 234,5 x 113 x 45 cm "
poids_:_1500_kg="poids : 1500 kg"
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