Quatre points de vue (terrasse n°4) (Felice Varini) : Différence entre versions

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|precision_materiaux=peinture acrylique sur béton

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|notice_augmentee=Les ''Quatre Points de vue'', de Felice Varini, forment un ensemble de quatre peintures à l’acrylique réalisées en 1988 à quatre endroits différents des terrasses de la Villa Arson, à Nice. Quatre disques cerclés de rouge et emplis de blanc, dont un seul est resté pérenne, sur la terrasse no 4. Comme à l’habitude chez Varini, l’œuvre est visible dans sa forme complète d’un unique point de vue, et éclate en fragments lors du déplacement du spectateur, lui offrant autant d’expériences différentes que de mouvements.\nL’ensemble des ''Quatre Points de vue'' s’inscrit dans un projet mis en place par la Villa Arson entre 1988 et 1991, intitulé « Sous le soleil(1) ». Bien que collectif, celui-ci avait pour idée de se libérer du carcan du thème, propre aux expositions de groupe, et d’investir toute la Villa. Chaque œuvre a été créée pour elle-même et dans l’esprit du lieu, mélange entre une villa du xviiie siècle typique du sud de la France et d’une architecture brutaliste, qui abrite à la fois un centre d’art, une école nationale d’art, et un lieu dédié aux résidences d’artiste.\nS’emparant des terrasses extérieures de la Villa, Varini créé quatre peintures reprenant le même principe : un cercle rouge avec un fond blanc, évoquant la forme d’une cible, chacune visible dans sa totalité à partir d’un point de vue unique et fondé sur la taille de l’artiste lui-même. Dans ''Quatre Points de vue (terrasse no 4') '', les arêtes et les angles de la terrasse sont aussi peints en rouge, créant un motif géométrique contraint par l’architecture. Cette dernière participe de l’unité de la forme circulaire : en réalité, c’est l’architecture elle-même qui est le motif de la peinture de Varini, qui en utilise la planéité pour révéler le lieu, l’espace.\nPlus encore, la volonté de Varini est de se détacher du principe de point de vue qui caractérise ses œuvres, qu’il voit seulement comme un « point de départ(2) », et d’appréhender la diversité et la complexité de la réalité. Les multiples fragments constituant chaque peinture mettent en lumière l’idée que « différentes réalités cohabitent(3)». En s’éloignant du point de vue, chaque position du spectateur entraîne une vision de fragments différents, de fragments de réalité qui ne seraient pas apparus sans la présence de ces parties peintes.\nVarini examine l’espace et ses réalités grâce à la peinture, mais fait aussi s’interroger le spectateur sur son propre rapport à cet espace. Grâce aux fragments, chacun peut s’approprier l’œuvre, l’architecture, l’espace, l’environnement et en faire directement l’expérience par les sens. « Et mon travail consiste précisément en cette expérience : faire partie de l’espace, le vivre et le faire vivre(4). »\n<br /><br />\n<small>\nClaire Guillermic, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016. \n1- Christian Besson, ''Sous le soleil'', cat. exp., Nice, Villa Arson, juillet 1988-octobre 1991, Nice, Villa Arson, 1995.\n<br />\n2-« Du renversement des perspectives. Entretien avec Doris von Drathen », ''Felice Varini, d’un site à l’autre'', Zurich, Lars Müller Publishers, 2013, p. 6.\n3-''Ibid. '', p. 10.\n4-''Ibid. '', p. 19.\n</small>

|notice_augmentee=Les ''Quatre Points de vue'', de Felice Varini, forment un ensemble de quatre peintures à l’acrylique réalisées en 1988 à quatre endroits différents des terrasses de la Villa Arson, à Nice. Quatre disques cerclés de rouge et emplis de blanc, dont un seul est resté pérenne, sur la terrasse no 4. Comme à l’habitude chez Varini, l’œuvre est visible dans sa forme complète d’un unique point de vue, et éclate en fragments lors du déplacement du spectateur, lui offrant autant d’expériences différentes que de mouvements.\nL’ensemble des ''Quatre Points de vue'' s’inscrit dans un projet mis en place par la Villa Arson entre 1988 et 1991, intitulé « Sous le soleil(1) ». Bien que collectif, celui-ci avait pour idée de se libérer du carcan du thème, propre aux expositions de groupe, et d’investir toute la Villa. Chaque œuvre a été créée pour elle-même et dans l’esprit du lieu, mélange entre une villa du xviiie siècle typique du sud de la France et d’une architecture brutaliste, qui abrite à la fois un centre d’art, une école nationale d’art, et un lieu dédié aux résidences d’artiste.\nS’emparant des terrasses extérieures de la Villa, Varini créé quatre peintures reprenant le même principe : un cercle rouge avec un fond blanc, évoquant la forme d’une cible, chacune visible dans sa totalité à partir d’un point de vue unique et fondé sur la taille de l’artiste lui-même. Dans ''Quatre Points de vue (terrasse no 4') '', les arêtes et les angles de la terrasse sont aussi peints en rouge, créant un motif géométrique contraint par l’architecture. Cette dernière participe de l’unité de la forme circulaire : en réalité, c’est l’architecture elle-même qui est le motif de la peinture de Varini, qui en utilise la planéité pour révéler le lieu, l’espace.\nPlus encore, la volonté de Varini est de se détacher du principe de point de vue qui caractérise ses œuvres, qu’il voit seulement comme un « point de départ(2) », et d’appréhender la diversité et la complexité de la réalité. Les multiples fragments constituant chaque peinture mettent en lumière l’idée que « différentes réalités cohabitent(3)». En s’éloignant du point de vue, chaque position du spectateur entraîne une vision de fragments différents, de fragments de réalité qui ne seraient pas apparus sans la présence de ces parties peintes.\nVarini examine l’espace et ses réalités grâce à la peinture, mais fait aussi s’interroger le spectateur sur son propre rapport à cet espace. Grâce aux fragments, chacun peut s’approprier l’œuvre, l’architecture, l’espace, l’environnement et en faire directement l’expérience par les sens. « Et mon travail consiste précisément en cette expérience : faire partie de l’espace, le vivre et le faire vivre(4). »\n<br /><br />\n<small>\nClaire Guillermic, étudiante en Master 2 Recherche à l'École du Louvre (Paris), mai 2016. \n1- Christian Besson, ''Sous le soleil'', cat. exp., Nice, Villa Arson, juillet 1988-octobre 1991, Nice, Villa Arson, 1995.\n<br />\n2-« Du renversement des perspectives. Entretien avec Doris von Drathen », ''Felice Varini, d’un site à l’autre'', Zurich, Lars Müller Publishers, 2013, p. 6.\n3-''Ibid. '', p. 10.\n4-''Ibid. '', p. 19.\n</small>

|inauguration=1988

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|site_pays=France

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|site_pmr=je ne sais pas

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