Triple suite en hommage à Van Gogh (Albert Ayme) : Différence entre versions

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Rien n’est moins sûr  » A.A
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Albert Ayme est une « grande figure de l’abstraction »  picturale française. S’il reste encore méconnu du grand public, son œuvre et ses nombreux écrits théoriques ont eu un impact notable sur l’histoire de l’abstraction en France. La critique d’art dit de lui : « Le farouche Albert Ayme (…) aura poursuivi son œuvre en marge des institutions et du marché de l’art, mais certainement pas ignoré d’un grand nombre d’écrivains, philosophes critiques qui l’on toujours soutenu  ». Il a notamment entretenu une relation d’amitié avec l’écrivain Francis Ponge qu’il considère comme son « maître à penser ».  
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« Les réflexions auxquelles son œuvre m’exposait accélérèrent sans aucun doute ma conversion à l’abstraction.  »
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Au-delà de son travail de peintre, Albert Ayme est un théoricien rigoureux : « mes textes sont un temps de ma peinture  » dit-il.  Il a créé et conceptualisé au cours de sa carrière un langage pictural original proche de l’abstraction géométrique, régi par des diagrammes et des concepts. « Mon atelier (…) se trouve dans ma tête. Il s’agit de penser la peinture.  » Cette méthode, Albert Ayme la compare souvent à celle de la musique : un système partant d’un élément simple déploie une partition qui dirige son application picturale. Il parle ainsi d’une écriture musicale de la peinture.  
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Pour Albert Ayme, « tous les artistes sans méthode nous condamneraient, tôt ou tard, à mourir d’ennui. » Voilà des mots qui résonneront particulièrement au sein du campus Monod de l’Ecole normale supérieure de Lyon qui abrite des départements et laboratoires de sciences physiques, de biologie ...etc.   
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Avec Triple suite jaune en hommage à Van Gogh l’artiste déploie une série de 8 toiles dans lesquelles il explore les rapports de domination  entre le jaune et le rouge, en superposant ces couleurs dans des jeux de transparences. Il utilise ici un système qu’il a lui-même imaginé : le tressage des trois couleurs primaires. Albert Ayme choisit d’explorer ce thème en réaction à la lecture d’une lettre qu’a écrit Vincent Van Gogh en 1889 et dans laquelle il décrit « la haute note jaune ».
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Dans une seconde œuvre, Variation sur une empreinte de Viallat, il confronte la marque d’un artiste contemporain à ses propres méthodes picturales. Cette fois, la forme non géométrique empruntée à Claude Viallat induit le format circulaire de l’œuvre. Cette forme qu’on qualifie souvent d’éponge ou de haricot, Claude Viallat n’aura de cesse de la reproduire avec obsession tout au long de sa carrière. Au centre de ce cercle Albert Ayme reprend l’empreinte pour la dupliquer, la superposer, l’ajourer et faire éclore un nouveau dessin. Si la forme visuelle de leurs travaux est singulièrement différente, leur attachement au processus et le caractère systémique de leur œuvre rapprochent ces deux artistes.  
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1-Jean François Lyotard, Sur la constitution du temps par la couleur dans les œuvres récentes d’Albert Ayme, éditions Traversiere.
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2-Hommage d’Aurélie Filipetti à Albert Ayme, communiqué de presse publié le 2/07/2012
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3-Art press, article publié le 8 janv 2016 sur  www.artpress.com/2016/01/08/albert-ayme/
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4-Albert Ayme, Une amitié discrète, éditions Traversière, 1999.
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5-Albert Ayme, propos rapportés par Martine Ayme Saillard sur  www.albertayme.com
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6-Ibid.
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Version actuelle en date du 28 octobre 2021 à 16:08

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« La peinture serait-elle faite pour être vue ?
Rien n’est moins sûr  » A.A
Albert Ayme est une « grande figure de l’abstraction » picturale française. S’il reste encore méconnu du grand public, son œuvre et ses nombreux écrits théoriques ont eu un impact notable sur l’histoire de l’abstraction en France. La critique d’art dit de lui : « Le farouche Albert Ayme (…) aura poursuivi son œuvre en marge des institutions et du marché de l’art, mais certainement pas ignoré d’un grand nombre d’écrivains, philosophes critiques qui l’on toujours soutenu  ». Il a notamment entretenu une relation d’amitié avec l’écrivain Francis Ponge qu’il considère comme son « maître à penser ».
« Les réflexions auxquelles son œuvre m’exposait accélérèrent sans aucun doute ma conversion à l’abstraction.  »
Au-delà de son travail de peintre, Albert Ayme est un théoricien rigoureux : « mes textes sont un temps de ma peinture  » dit-il. Il a créé et conceptualisé au cours de sa carrière un langage pictural original proche de l’abstraction géométrique, régi par des diagrammes et des concepts. « Mon atelier (…) se trouve dans ma tête. Il s’agit de penser la peinture.  » Cette méthode, Albert Ayme la compare souvent à celle de la musique : un système partant d’un élément simple déploie une partition qui dirige son application picturale. Il parle ainsi d’une écriture musicale de la peinture.
Pour Albert Ayme, « tous les artistes sans méthode nous condamneraient, tôt ou tard, à mourir d’ennui. » Voilà des mots qui résonneront particulièrement au sein du campus Monod de l’Ecole normale supérieure de Lyon qui abrite des départements et laboratoires de sciences physiques, de biologie ...etc.
Avec Triple suite jaune en hommage à Van Gogh l’artiste déploie une série de 8 toiles dans lesquelles il explore les rapports de domination entre le jaune et le rouge, en superposant ces couleurs dans des jeux de transparences. Il utilise ici un système qu’il a lui-même imaginé : le tressage des trois couleurs primaires. Albert Ayme choisit d’explorer ce thème en réaction à la lecture d’une lettre qu’a écrit Vincent Van Gogh en 1889 et dans laquelle il décrit « la haute note jaune ».
Dans une seconde œuvre, Variation sur une empreinte de Viallat, il confronte la marque d’un artiste contemporain à ses propres méthodes picturales. Cette fois, la forme non géométrique empruntée à Claude Viallat induit le format circulaire de l’œuvre. Cette forme qu’on qualifie souvent d’éponge ou de haricot, Claude Viallat n’aura de cesse de la reproduire avec obsession tout au long de sa carrière. Au centre de ce cercle Albert Ayme reprend l’empreinte pour la dupliquer, la superposer, l’ajourer et faire éclore un nouveau dessin. Si la forme visuelle de leurs travaux est singulièrement différente, leur attachement au processus et le caractère systémique de leur œuvre rapprochent ces deux artistes.
1-Jean François Lyotard, Sur la constitution du temps par la couleur dans les œuvres récentes d’Albert Ayme, éditions Traversiere.
2-Hommage d’Aurélie Filipetti à Albert Ayme, communiqué de presse publié le 2/07/2012
3-Art press, article publié le 8 janv 2016 sur www.artpress.com/2016/01/08/albert-ayme/

4-Albert Ayme, Une amitié discrète, éditions Traversière, 1999.
5-Albert Ayme, propos rapportés par Martine Ayme Saillard sur www.albertayme.com
6-Ibid.

Œuvre

TitreTriple suite en hommage à Van Gogh
Description
Cette série de huit toiles rend hommage à Vincent Van Gogh dans une variation colorée développant, par un langage progressif, la présence du jaune.
Le rouge et le jaune se confrontent ainsi dans une abstraction géométrique dialoguant avec l'architecture.
Date1987
Naturepérenne
Programme1% artistique
Numéro d'inventaireENS 2016.0.2 (1-8)
État de conservationbon état
Précision sur l'état de conservationempoussièrement
Périodeart contemporain
Précision sur le mouvementAbstraction géométrique
Domainepeinture
Couleurjaune, orange, rouge
Matériaupeinture, toile
TechniquesPigments liquides sur tissu tendu sans châssis
Hauteur (m)200
Largeur (m)150
CommanditaireENS Lyon
PropriétaireENS Lyon

Site

LieuÉcole normale supérieure de Lyon
Adresse46 Allée d'Italie
Code postal69007
VilleLyon
DépartementRhône
RégionRhône-Alpes
PaysFrance
Détails sur le site
Site MONOD
PMRsite accessible aux personnes à mobilité réduite
Latitude/Longitude45° 43′ 47″ N
4° 49′ 38″ E
Sources :

Cartel détaillé réalisé par Nora Evain Bentayeb, dans le cadre d'une mission de valorisation du patrimoine artistique de l'Ecole normale supérieure de Lyon.

ATLAS

Construction / installation / Montage