Ma montagne (Camille Henrot)

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La commande

Face aux mutations du territoire (changement des modes de production agricoles, désertification des montagnes, modification des paysages) Jean-Paul Soubeyre, agriculteur a souhaité honorer la mémoire des vachers nommés buronniers, dont le travail et le savoir-faire sont aujourd’hui méconnus ou peu valorisés. Ils ont, durant des siècles, profondément marqué la vie sociale et économique de ces terres dites d’estive ou de transhumance. Convaincues de l’obligation de « faire acte de reconnaissance » pour ces hommes, l’association Sauvegarde des burons du Cantal et la commune de Pailherols se sont associées pour accompagner le projet.

L'oeuvre

Sollicitée, l’artiste Camille Henrot a répondu avec enthousiasme à la commande d’une oeuvre qui témoigne d’une histoire humaine forte, d’une oeuvre-mémoire qui traduise le lien étroit entre l’homme/l’animal/le paysage, d’une oeuvre-trace qui « constelle » la montagne. Ni monument aux morts ni entreprise de « folklorisation» cette œuvre contemporaine s’inscrit dans la continuité de l’histoire universelle de l’agropastoralisme.

La nature de l'oeuvre Ma Montagne

A l'entrée du village, dans un petit jardin clos, une installation - le vestiaire du berger- marque le point de départ symbolique d'une montée aux estives. Des formes évocatrices d'objets familiers rappellent l’univers du buronnier (tranche-caillé, trachadou, lampe...). Comme une invitation à l'itinérance, l'oeuvre se déploie ensuite dans le paysage. L'artiste a créé une quarantaine de sculptures blanches inspirées de la forme de la « claie » ou barrière mobile traditionnelle utilisée par les vachers pour parquer le troupeau. Chacune d'elles est un signe invitant à la mobilité du regard et au déplacement.

L'ensemble décline un alphabet inspiré des trigrammes du Yi King (Le Livre des Transformations). Empruntant un sentier de randonnée, les claies-sculptures rythment la montée jusqu'à un "parc" où vingt-cinq d'entre elles se dispersent. D'espace clos, le parc se transforme en constellation, en carte du ciel et renvoie à l'infini.
"Cette démarche qui pourrait être envisagée comme une forme d'intervention archétypale de l'homme à l'égard de la nature, "définir ce qui est à lui", tend à dire autre chose : elle décale l'idée de barrière (ce qui sépare) vers l'idée, en apparence opposée, du réseau (ce qui relie). De l'idée de propriété, vers ce qui précède ce concept, c'est à dire le nomadisme, l'idée d'une barrière en constant déplacement, en migration".
Blanches, les claies peuplent la montagne au printemps pour disparaître sous la neige en hiver, le temps d'une estive.

Accompagnement

L'oeuvre a été réalisée dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de la Culture et de la Communication et la Fondation de France - Nouveaux commanditaires au titre de la commande publique artistique.

La réalisation de l'oeuvre a également reçu le soutien du Conseil départemental du Cantal, de la Commune de Pailherols, de l'association Sauvegarde des burons du Cantal, de la Communauté de communes Pays de Salers, de la Fondation Carasso, de la Réserve parlementaire du député Alain Calmettes, du Caue du Cantal, de Coptasa, du Crédit agricole Centre-France, de Groupama du groupement de défense sanitaire et de différents donateurs.


Œuvre

TitreMa montagne
Description
Éléments modulaires, métal peint
Date2016
Naturepérenne
Programme
Mots clésCommande publique

Site

VillePailherols
RégionAuvergne-Rhône-Alpes
Latitude/Longitude44° 57′ 09″ N
2° 41′ 13″ E